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| il y a 14 secondes
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Depuis le 1er janvier 2025, la Suisse applique une loi interdisant la dissimulation du visage dans les lieux publics, une mesure qui inclut le voile intégral, comme la burqa et le niqab. Cette décision, adoptée par référendum en mars 2021, continue de susciter des réactions diverses, tant en Suisse qu’à l’étranger.
Une interdiction largement débattue
L’interdiction a été votée à une courte majorité de 51,2 % lors d’un référendum organisé en 2021, sous la direction du parti de droite UDC (Union démocratique du centre). La nouvelle législation interdit la dissimulation du visage dans les lieux publics, à l’exception de raisons médicales, de conditions climatiques ou de carnavals.
Selon les autorités, cette mesure vise à renforcer la sécurité publique et à garantir une meilleure identification des individus. Le voile intégral, souvent associé à l’oppression des femmes, a aussi été présenté comme incompatible avec les valeurs d’égalité et de liberté prônées par la Suisse.
Un phénomène marginal en Suisse
Les chiffres montrent cependant que le port du voile intégral reste un phénomène marginal en Suisse. Une étude réalisée avant le référendum estimait à quelques dizaines le nombre de femmes concernées dans tout le pays.
Ce décalage entre l’ampleur du phénomène et la portée de la loi a alimenté les critiques de ses opposants, qui la jugent disproportionnée.
Un débat qui divise
Les partisans : une défense des valeurs et de la sécurité
Les partisans de l’interdiction disent que la loi :
- Favorise l’intégration des femmes dans la société suisse;
- Renforce la sécurité publique en limitant la dissimulation des visages ;
- Défend les valeurs suisses de liberté et d’égalité entre les femmes et les hommes.
Opposants : une mesure discriminatoire
Les critiques, notamment les ONG de défense des droits humains comme Amnesty International, dénoncent :
- Une loi stigmatisant une minorité religieuse déjà marginalisée ;
- Une attaque contre la liberté de religion et de choix individuel ;
- Une stratégie populiste exploitant des craintes infondées.
Réactions internationales et nationales
La législation a également attiré l’attention internationale. Les pays qui ont adopté des lois similaires, comme la France et la Belgique, ont salué cette décision. Cependant, des organismes comme le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont exprimé des réserves, estimant que cette interdiction pourrait violer la liberté religieuse.
En Suisse, les avis restent partagés. Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes pour protester contre la loi, tandis que d’autres citoyens se disent rassurés par cette mesure, qu’ils perçoivent comme une défense des traditions et de la sécurité publique.
Implications sociales et culturelles
L’application de cette loi soulève des questions plus larges sur l’intégration des minorités en Suisse et sur l’équilibre entre liberté individuelle et valeurs sociétales. Si certains y voient une étape nécessaire pour protéger les principes suisses, d’autres craignent que cela n’aggrave les tensions sociales.
Alors que l’interdiction entre en vigueur, son impact reste à évaluer. Le faible nombre de personnes concernées rend difficile la mesure directe de son efficacité en termes de sécurité ou d’intégration.
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