Le présidence polonaisequi a choisi le thème « La sécurité dans Europe » pour son mandat, s’articule autour de la notion de sécurité dans tous les sens du terme : sécurité externe, interne, informationnelle, économique, énergétique, alimentaire et sanitaire.
Si le rôle de la présidence tournante du Conseil de l’UE consiste principalement à assurer la gestion de l’agenda européen et la promotion de la collaboration entre les États membres, la Pologne entend bien laisser son empreinte sur ces six premiers mois de 2025. Elle le fera, tous de même, être appelé à se coordonner avec les présidences sortantes (Hongrie) et suivant (Danemark), dans un souci de continuité et de respect des traités.
Dans son programme, publié sur le site officiel de la présidence polonaise de l’UE, Varsovie s’engage à encourager un débat approfondi sur le financement européen de la défense et à renforcer la coopération avec les partenaires de l’UE.JE PRENDRAI et partenaires non-UE, principalement ÉTATS-UNISainsi que le Royaume-Unile Corée du Sud et d’autres pays partageant les mêmes idées.
La sécurité économique et, par extension, la sécurité énergétique font également partie des priorités de la présidence polonaise, qui considère la réduction des coûts énergétiques comme « une nécessité » pour renforcer la compétitivité de l’économie de l’UE.
Concernant le politique climatiqueLa Pologne, pays de l’UE le plus dépendant du charbon, proposera « une approche pragmatique qui équilibre les transition énergétique avec le stabilité économique et le compétitivité industrielle« .
À propos du Pacte vert européenla priorité de la présidence polonaise sera de « garantir que les politiques climatiques ne nuisent pas à la compétitivité des agriculteurs ».
Ainsi, Varsovie préconise la mobilisation de capitaux privés pour alléger le fardeau financier des États dans la transition vers les énergies propres ou renouvelables, afin que les entreprises puissent imposer leur propre rythme dans le processus, plutôt que d’introduire une législation trop ambitieuse accompagnée d’un calendrier inflexible.
Durant sa présidence, la Pologne entend jouer un « rôle important » dans l’orientation du débat sur la réforme de la politique agricole commune (PAC) après 2027, car son mandat coïncide avec les premières étapes des négociations sur la future PAC, qui, depuis le Du point de vue polonais, il faudra tenir compte de l’adhésion future de nouveaux membres.
Dans le même temps, la Pologne devrait demander la révision de l’accord de libre-échange avec l’Ukraine, qu’elle juge “préjudiciable” aux intérêts de ses agriculteurs, et de l’accord avec le Mercosur, qui suscite des réticences dans plusieurs Etats partenaires de l’UE.
Sur la question de la transformation numérique de l’Europe, la Pologne entend influencer l’assouplissement du dense réseau de réglementations créé par Bruxelles, garantir que la numérisation de l’économie s’étende aux petites entreprises et promouvoir la formation des professionnels de la cybersécurité pour faire face aux menaces croissantes dans ce domaine. .
Parmi les mesures urgentes, Varsovie veut travailler sur la simplification de la TVA et la lutte contre les réglementations excessives qui affectent les entreprises des secteurs les plus innovants, ainsi que la suppression des frais d’itinérance, dans le cadre du marché unique numérique.
La présidence polonaise de l’UE, la deuxième après celle de 2011, aura du pain sur la planche pour contribuer à relever les nombreux défis auxquels le bloc économique est confronté dans des domaines clés tels que l’immigration, la sécurité et la compétitivité. et les relations avec Washington avec l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, tout en tentant de « redéfinir le rôle de plus en plus important de la Pologne sur la scène internationale ».
L’expérience du Premier ministre polonais Donald Tusk, qui a assuré la présidence du Conseil européen de 2014 à 2019, sera utile à la présidence polonaise tournante du Conseil de l’UE, en vue de mener à bien les nombreux projets européens et d’avoir le meilleure coordination possible avec la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil européen, présidé par le Portugais Antonio Costa, nouveau patron de l’assemblée des chefs d’Etat ou de gouvernement des 27 Etats membres.