pourquoi les oiseaux sont-ils devenus la crainte des pilotes ?

pourquoi les oiseaux sont-ils devenus la crainte des pilotes ?
pourquoi les oiseaux sont-ils devenus la crainte des pilotes ?

Le crash mortel d’un Boeing de Jeju Air dimanche en Corée du Sud pourrait avoir été causé par une collision avec des oiseaux. Les oiseaux sont à l’origine de nombreux accidents aériens dans le monde.

Depuis 1988, les impacts d’oiseaux ont causé 262 morts humaines et détruit 250 avions dans le monde, selon l’Australian Aviation Wildlife Hazard Group (AAWHG), un groupe de travail spécialisé créé par l’aviation civile australienne. Ces chiffres ne tiennent pas compte du crash coréen de ce dimanche 29 décembre dont le dernier bilan fait état de 179 morts et deux survivants.

Rien qu’aux États-Unis, 291 600 collisions entre animaux sauvages et avions civils ont été signalées entre 1990 et 2023, selon une base de données mise en place par la Federal Aviation Administration (FAA). En métropolitaine, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) en recense 600 chaque année lors des vols commerciaux. Ces collisions causent chaque année plus de 1,2 milliard de dollars de dommages aux avions, selon l’AAWHG.

Ils surviennent la plupart du temps lors des décollages et des atterrissages, à des altitudes assez basses, entre 0 et 50 pieds (15 mètres), explique l’AFP. Les collisions en vol sont beaucoup plus rares mais pas impossibles. En France, un avion de tourisme s’est écrasé en 2021 dans le département de Seine-et-Marne après avoir percuté un cormoran en plein vol.

L’un des cas les plus célèbres d’incidents aériens impliquant des oiseaux remonte à janvier 2009, lorsque le pilote d’un Airbus A320 d’US Airways avec 155 occupants a réussi à atterrir sereinement sur le fleuve Hudson à New York. York après une collision avec un groupe d’oies sauvages.

8% de collisions majeures

En moyenne, les collisions graves avec des animaux représentent moins de 8 % des cas, avec une tendance à la baisse ces dernières années, selon la DGAC. La plupart des dégâts sont uniquement matériels et consistent en des bosses ou quelques impacts sur la cabine.

Mais lorsqu’un ou plusieurs oiseaux “entrent dans un réacteur, les dégâts peuvent être bien plus graves”, notamment si le compresseur est endommagé “ce qui peut provoquer un dysfonctionnement ou un arrêt du moteur”, explique l’expert du BEA.

Les conséquences peuvent alors avoir « des impacts sur la sécurité aérienne ou sur la poursuite du vol » en conduisant à des événements tels que « arrêt moteur, atterrissage prudent, décollage interrompu, retour au terrain, retards », détaille la DGAC. Les risques augmentent en fonction de la taille des oiseaux et de leur nombre, notamment en période migratoire.

tests avec projections de poulets morts

Les débris d’oiseaux ou les pièces endommagées par la collision peuvent provoquer des flammes ou un incendie sur le réacteur. “Mais normalement cela ne va pas jusqu’à casser tout le système hydraulique et électrique de l’avion”, ce qui permet de manœuvrer l’appareil. La collision aurait dû se produire sur les deux réacteurs simultanément, mais « c’est extrêmement rare », note l’expert.

Pour se prémunir contre les risques liés aux oiseaux, les avionneurs et les aéroports ont mis en place une série de mesures. Ils effectuent des tests de résistance sur les réacteurs en y jetant des poulets morts, et vont même jusqu’à prendre des mesures d’effarouchement aux abords des aéroports comme diffuser des cris de détresse d’oiseaux ou tirer en l’air pour éloigner les oiseaux. des oiseaux.

 
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