plus d’un million supplémentaire inscrit à Travail au 1er janvier

plus d’un million supplémentaire inscrit à Travail au 1er janvier
plus d’un million supplémentaire inscrit à France Travail au 1er janvier

En 2025, le service public de l’emploi connaîtra une petite révolution. Avec l’entrée en vigueur de la loi sur le plein emploi, 1,2 million de chômeurs qui étaient jusqu’ici hors des radars sont, à partir du 1er janvier, automatiquement inscrits à Travail (anciennement Pôle emploi). L’objectif : établir un « diagnostic global » verser « proposer un suivi personnalisé », selon le Conseil national de l’information statistique (Cnis), auteur d’une évaluation des conséquences de cette mesure.

En effet, cette nouveauté concerne tous les bénéficiaires du RSA et leurs conjoints, mais aussi les jeunes accompagnés par une mission locale ainsi que les personnes handicapées suivies par Cap emploi. Jusqu’à présent, seuls 40 % des 2 millions de bénéficiaires du RSA étaient inscrits à France Travail.

Coordination des structures d’aide à l’insertion

Une fois recensés, ces demandeurs d’emploi seront conseillés et orientés vers l’organisme d’insertion professionnelle le plus à même de les accompagner. C’est l’autre grande nouveauté de la loi sur le plein emploi : toutes les structures qui, en France, jouent un rôle d’aide aux chômeurs – France Travail, les missions locales et Cap emploi donc, mais aussi les services ou associations spécialisées – se coordonneront. .

Pour donner à tous les nouveaux inscrits le temps d’être orientés vers un organisme d’aide à l’emploi, un « période de transition » de deux ans est prévue. Une date limite d’autant plus cruciale pour l’application de la mesure que toute personne qui fait une demande de RSA ou qui se rapproche d’une mission locale à partir du 1er janvier rejoint également la liste des inscrits à France Travail.

Deux nouvelles catégories

La réforme se traduit également par la création de deux nouvelles catégories de demandeurs d’emploi chez France Travail. Aux catégories traditionnelles A, B, C, D et E s’ajoutent désormais les F (dédiées à ceux qui rencontrent de nombreux obstacles à l’emploi et s’orientent vers une « carrière sociale ») et la G (qui regroupe les personnes en attente d’orientation). ). Pour rappel, la répartition en catégories A, B, C, D et E dépend de l’obligation ou non de chercher du travail et de la disponibilité des personnes, notamment de la question de savoir si elles ont travaillé ou non le mois précédent.

La question des obstacles à l’insertion professionnelle concerne une majorité de bénéficiaires du RSA. En 2018, deux tiers d’entre eux ont été freinés dans leur recherche d’emploi. Parmi les causes : des difficultés de logement ou de transport, des problèmes de santé ou encore des contraintes familiales. «Dans ces casécrit le Cnis, l’accompagnement proposé sera orienté vers l’intégration sociale, sans obligation de recherche active d’emploi.»

7,1 millions de demandeurs d’emploi

Avec cette actualisation, France Travail dispose désormais d’un aperçu quasi exhaustif du nombre de personnes en âge de travailler qui sont au chômage, qu’elles soient actives ou non. Cela représente un total de 7,1 millions de personnes contre 5,9 millions avant la réforme. Selon le Cnis, ces données permettent de «mieux cibler les politiques de soutien» mais aussi pour évaluer « échelle et efficacité » opérations réalisées par le service public de l’emploi.

Ainsi, même si les chiffres du chômage mesurés par le ministère du Travail à partir des données de l’ancien Pôle Emploi sont gonflés, le taux de chômage mesuré par l’Insee ne devrait pas connaître des évolutions similaires. Celui-ci s’appuie en effet sur les critères du Bureau International du Travail (BIT) et sert de référence pour aborder l’emploi dans le débat public.

Pas d’impact direct sur les chiffres de l’Insee

«L’affiliation à France Travail ne constitue pas en soi un critère de définition du chômage au sens de l’OIT.», » déclare l’Insee, qui utilise une enquête pour établir ses statistiques. Pas d’effet mécanique donc, mais une possible conséquence indirecte de cette réforme puisqu’elle est censée stimuler “recherche active” d’un emploi, ce qui n’est autre que l’un des critères de l’OIT pour définir le chômage.

L’Insee prévient cependant : pour évaluer l’impact de cette mesure sur le taux de chômage en France, il faudra attendre mai 2025 et la publication des chiffres relatifs au premier trimestre de la nouvelle année. La dernière enquête, publiée mi-novembre, estime le taux de chômage à 7,4% de la population active.

 
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