Un avion s’est écrasé à l’atterrissage à l’aéroport de Muan en Corée du Sud, dimanche 29 décembre. Cet accident est le premier accident dans l’histoire de la compagnie coréenne Jeju Air, mais soulève des questions sur la sécurité des vols opérés par les opérateurs low-cost.
Un avion de la compagnie low-cost Jeju Air en provenance de Bangkok (Thaïlande) s’est écrasé ce dimanche 29 décembre à l’atterrissage. Sur les 181 passagers qu’il transportait, seuls deux ont pu être sauvés.
Selon les premiers constats des pompiers locaux, l’accident s’est produit suite à une collision avec des oiseaux. Un drame qui relance le débat sur la sécurité des vols, en l’occurrence ceux assurés par les compagnies aériennes low-cost.
Conditions légales obligatoires pour décoller
Pour baisser le prix de leurs billets, ces compagnies feraient-elles des concessions sur la sécurité ? Une idée infondée selon Jean Serrat, consultant aéronautique pour BFMTV.
«Tous les pilotes sont formés sur simulateurs. La plupart des compagnies bon marché font former leurs pilotes par des compagnies comme Air France. La séquence d’entraînement est quelque chose qui est fixée par des lois et des décrets”, indique-t-il sur nos ondes.
Ces conditions légales, pour pouvoir voler, sont imposées à tous types de compagnies souhaitant faire décoller un avion.
Des flottes faciles à entretenir
Pour économiser de l’argent, les compagnies aériennes low-cost proposent des séquences de vols plus longues avec une masse salariale moindre. Pour une maintenance moins coûteuse, les avions de ces compagnies sont aussi le plus souvent plus modernes que ceux présents dans les compagnies traditionnelles.
La flotte des compagnies aériennes low-cost est souvent plus petite que celle des compagnies historiques du secteur. Jetju ne compte qu’une quarantaine d’appareils qui sont principalement des Boeing 737. Un nombre de modèles limité pour limiter l’achat d’outils de diagnostic et spécialiser leurs techniciens de maintenance sur un seul type d’avion.
Dans son traditionnel classement des compagnies aériennes les plus sûres, Airline Ratings met en avant la sécurité des principales compagnies aériennes low-cost.
« Ces compagnies aériennes ont toutes une excellente culture de sécurité et un faible taux d’incidents », a commenté Geoffroy Thomas, rédacteur en chef d’Airline Ratings.
Même si elles sont soumises à des contrôles, la sécurité des vols des compagnies low-cost peut être remise en cause en raison des conditions de travail de leurs pilotes. Plusieurs mastodontes du secteur comme Ryanair sont accusés de ne pas respecter le nombre d’heures de vol de leurs pilotes. Fatigue du personnel de bord pouvant mettre en péril la sécurité d’un voyage.
Attention, les règles de sécurité ne sont pas les mêmes d’un continent à l’autre. Lors d’un voyage à l’étranger, il est conseillé de consulter la liste noire de la Commission européenne qui recense tous les opérateurs interdits sur le vieux continent.