Malgré l’arrivée des premiers arrivages de viande rouge importée, les prix restent élevés sur le marché local et ont même atteint des sommets récemment. C’est du moins ce que rapporte le quotidien Matin dans son édition du week-end des 28 et 29 décembre.
Toutefois, estime le quotidien, le gouvernement a mis en place des mesures pour assurer l’approvisionnement du marché à des prix abordables. C’est dans ce cadre qu’il autorisa l’importation de viande fraîche et congelée de l’étranger. L’opération devait, dans un contexte de baisse de l’inflation au niveau national, faire baisser les prix.
Tout récemment, le porte-parole du gouvernement a annoncé que le Royaume importerait, avant la fin de l’année, pas moins de 20 000 tonnes de viande rouge. Le gouvernement avait déjà, a-t-il assuré, traité une dizaine de demandes d’importation portant sur 10 000 tonnes de viande.
Malgré cela, note le quotidien, les prix restent encore très élevés. Les professionnels réclament la révision de certaines clauses du cahier des charges. Le document a été précisément élaboré dans une optique de préservation de la santé publique et «pour que personne ne s’improvise importateur de viande rouge», note le quotidien.
Le ministre a également insisté sur ce point, soulignant que «cette démarche s’inscrit dans un cadre réglementaire précis, avec des conditions strictes définies dans un cahier des charges applicable à l’importation de viande, qu’elle soit congelée ou fraîche.« . Cette mesure est Matincitant le porte-parole du gouvernement, «vise à répondre à la demande croissante et à assurer un approvisionnement adéquat en produits carnés sur le marché national».
Pour lui, la hausse des prix est due à la baisse du cheptel national ces dernières années et «l’importation est la seule solution pour sortir de cette crise« . Un professionnel cité par le quotidien estime à ce propos que l’année dernière, le Maroc a importé environ 80 000 têtes de bovins destinées à l’abattage. Evidemment, cela n’a pas suffi à répondre à la demande, sachant, estime la même source, que la consommation moyenne des Marocains ne dépasse pas 17 kilos par personne et par an.
Le gouvernement compte néanmoins sur sa politique d’importation pour répondre à la demande des consommateurs, en orientant les importateurs vers les marchés les plus proches. L’Espagne par exemple. C’est dans ce contexte qu’a eu lieu, le 12 novembre à Rabat, une réunion sur le développement de la filière viande rouge avec la participation de plusieurs opérateurs espagnols.
C’est pourquoi, dès que l’ONSSA a publié une circulaire relative aux conditions d’importation de viande fraîche « halal », les importateurs se sont tournés vers le marché espagnol, qui répond le mieux aux conditions imposées aux importateurs, à savoir une distance parcourue par les camions inférieure à 500 kilomètres ou 8 heures de route jusqu’à destination.
Par Amyne Asmlal
27/12/2024 à 22h19