Les nouveaux Rudy Kurniawans sont-ils taïwanais ? On se pose cette question depuis qu’a éclaté début 2024 un scandale impliquant de faux grands crus vendus à Taïwan. L’élite taïwanaise semble être victime de contrefaçons vendues par Top 100 Wine et UMC, deux sociétés locales. Le chiffre est tout sauf insignifiant, estimé à 300 millions d’euros !
L’origine de l’histoire était le magnat du vin et collectionneur taïwanais Wood Chen, 67 ans, ancien président du groupe Yageo, un géant de l’électronique.
Lire aussi
- E.Guigal : extension du château d’Ampuis
- Un réseau international de contrefaçon de grands crus français démantelé, avec plusieurs millions d’euros en jeu
Tout a commencé fin 2023 lorsqu’un riche acheteur a apporté lors d’un dîner une bouteille de Meursault 1er cru Perrières de Coche-Dury achetée à l’UMC. Il y a un problème : le responsable de l’entreprise est l’un des invités et exprime des doutes sur l’authenticité de la bouteille : la qualité du vin laisse à désirer, il y a plusieurs anomalies sur l’étiquette.
La rumeur s’est répandue parmi les passionnés taïwanais, de nombreuses autres contrefaçons ont été repérées, toutes provenant des deux mêmes revendeurs. Bien entendu, Wood Chen clame son innocence malgré le nombre important et croissant de contrefaçons provenant de sa cave personnelle…
Pour pimenter l’histoire, Pierre Chen, le frère de Wood Chen, est également un collectionneur d’art et de vin renommé. Il a mis en vente 25 000 bouteilles de sa collection chez Sotheby’s dans le cadre d’une série d’enchères simplement intitulée “L’Atlas de l’Épicurien”. La première série a eu lieu à Hong Kong en novembre 2023 et a rapporté près de 17 millions de dollars…
Même si aucun lien entre les collections Pierre et Wood Chen n’est prouvé, de nombreux experts estiment que nous ne sommes qu’au début d’une affaire d’une ampleur sans précédent.
Belgique