“Il faut aller vite” : sous pression, Emmanuel Macron prépare l’après-Barnier
Pour sa grande réouverture samedi, Notre-Dame de Paris verra-t-elle un gouvernement déconstruit dans sa nef reconstruite ? Michel Barnier et son équipe devraient normalement assister à la cérémonie, au cours de laquelle Emmanuel Macron prendra la parole sur la place. Mais si le Rassemblement national de Marine Le Pen mêle ses voix à celles de la gauche ce mercredi pour adopter une motion de censure contre le gouvernement, le chef de l’Etat pourrait se présenter à Notre-Dame avec un gouvernement démissionnaire. Et la mise en scène de son pari réussi, celui de reconstruire la cathédrale cinq ans après l’incendie qui l’a ravagée, sera gâchée par un tas de cendres politiques.
Pour éviter cette image, de nombreux proches d’Emmanuel Macron l’incitent à agir vite. Certains ont même plaidé, ces dernières heures, pour qu’il écourte sa visite d’Etat en Arabie Saoudite, qui devrait normalement s’achever mercredi en fin de journée, après une visite sur un site archéologique. Histoire d’être là quand le gouvernement Barnier devait tomber, et de rebondir rapidement. Parce qu’institutionnellement, « le reste dépend du président », comme le rappelle le chef du groupe centriste au Sénat, Hervé Marseille.
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