Depuis le déclenchement de l’offensive rebelle mercredi [27 novembre] en Syrie, les paris vont bon train et chacun essaie de comprendre la séquence actuelle à la lumière de sa propre grille de lecture géopolitique. Mais alors que le régime syrien semble plus faible que jamais, aucun acteur extérieur – ni parmi ses sponsors, ni parmi ses rivaux ou adversaires – ne semble prêt à le voir tomber. Les - ne sont plus les mêmes. Nous ne sommes plus en 2011. La lassitude face au changement est générale. Le maître mot est la stabilité.
Du côté de la Russie, si une distanciation peut être observée, Moscou n’a pas d’alternative à Assad et tente de le protéger, sans mettre toutes ses forces derrière lui.
Le Kremlin a également profité, au début de l’offensive, d’un communiqué dans lequel il appelait le régime à “rétablir l’ordre constitutionnel”, une manière détournée de le remettre à ses responsabilités et de lui faire savoir que, cette fois, les efforts ne seront pas de la même ampleur qu’en 2015, lorsque l’intervention russe en Syrie avait permis d’aller à la rescousse de Bachar El-Assad .
« Les Iraniens et les Russes ralentiront le déclin »
Mais aujourd’hui, la Russie est embourbée en Ukraine et n’a plus la même puissance qu’avant sur le sol syrien. Quant à l’Iran, si la Syrie constitue pour lui un enjeu par ailleurs existentiel, les centaines de raids israéliens ces dernières années contre les positions de ses intermédiaires dans le pays l’ont fragilisé, tout comme la guerre menée par l’Iran. État hébreu contre le Hezbollah.
« Les Iraniens et les Russes ralentiront le déclin, mais il existe des domaines où ce qui s’est produit récemment est irréversible. L’ensemble de la région d’Idlib pourrait être irrécupérable pour le régime », décrypte le chercheur et politologue Ziad Majed. « Les Iraniens ne veulent pas la chute du régime mais son affaiblissement
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Soulayma Mardam Bey
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Quotidien libanais francophone né en 1971 d’une fusion entre L’Orient et Le jour, c’est l’un des journaux en langue étrangère les plus lus dans le pays et au sein de la diaspora libanaise, notamment francophone. Souverainiste et défenseur des libertés, notamment pendant la période de tutelle syrienne (1990-2005), il a longtemps été perçu comme le journal de l’élite chrétienne de droite. Mais il s’est repositionné au cours des quinze dernières années, en renouvelant son équipe éditoriale et en introduisant une version anglophone de son site, baptisée L’Orient aujourd’hui. Il reste aujourd’hui l’un des journaux les plus opposés à l’influence croissante du Hezbollah, parti chiite armé soutenu par l’Iran.
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