Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais peut-il tenir après les multiples violations constatées une semaine seulement après son entrée en vigueur ? Malgré la situation instable, les déplacés sont rentrés en grand nombre ces derniers jours.
« Je ne suis pas sûr de passer l’hiver ici », confie un habitant d’un village du sud à nos envoyés spéciaux à Liban, Nicolas Falez et Jad El Khoury. Cet ancien directeur d’école de 80 ans, coiffé d’une casquette et de gants en caoutchouc, déblaye la petite rue qui serpente à côté de sa maison. Sur le trottoir d’en face, il ne reste plus rien, ou plutôt un magma informe de béton et de débris, là où se dressaient autrefois plusieurs maisons du village de Chehabiyeh.
Le vieil homme est revenu il y a quelques jours et il l’avoue : il ne se sent pas apaisé lorsqu’il écoute les informations concernant ce cessez-le-feu qui a été largement bafoué. Le vieil homme reconnaît aussi que des combattants du Hezbollah s’étaient installés dans l’un de ces bâtiments détruits. “ Ici, on est assez loin du front. Ils se réunissaient ici, dans un lieu qui n’avait jamais été visé », dit-il.
A Khirbet Selm, une population est pratiquement revenue
Le maire du village explique que presque tous les habitants sont rentrés. Interrogé sur le cessez-le-feu, il répond qu’il ne fait pas confiance aux Israéliens. Interrogé sur l’accord qui prévoit le démantèlement des armes du Hezbollah dans cette région, il a répondu que c’est ici justement le Hezbollah qui protège les habitants. Il ne cache pas sa proximité avec le Hezbollah, que tout le monde ici appelle « la Résistance ».
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