la génération masculine des Bleus est-elle là ?

la génération masculine des Bleus est-elle là ?
la génération masculine des Bleus est-elle là ?

Alors, faut-il y voir un problème de réservoir ? « Ce sont des cycles générationnels », répond Stéphane Bouthiaux, le manager des équipes de . Il y a trois ans, c’étaient les filles qui nous inquiétaient. Cela peut donc se retourner très rapidement. Oui, c’est plus compliqué pour les garçons, mais on a quand même un gros réservoir. Nous avons beaucoup de jeunes en U19 ou U17 sur les courses, donc il n’y a aucune raison pour qu’on ne retrouve pas, à un moment donné, une bonne densité chez les garçons. »

Habert : « Il y a une part de loterie »

Ancien membre de l’équipe de France aujourd’hui consultant pour EurosportLoïs Habert pointe les limites d’une discipline qui compte peu de licenciés.

« Notre sport est très médiatique, mais reste anonyme quant au nombre de pratiquants. VO2, capacité pulmonaire, explosivité musculaire, etc., tout est génétique ! Et notre pyramide n’est peut-être pas assez grande pour avoir à chaque génération des athlètes extraordinaires, qui émergent très vite au niveau mondial. »

Prendre le réservoir féminin comme mesure standard de la densité chez les garçons est également une erreur.

« Il y a un élément de loterie et généralement, les filles vivent des années folles. C’est incroyable ce qui se passe. Ils dominent au niveau mondial et en Coupe IBU, encore ce week-end. C’est agréable, mais en même - dur pour eux, car certains d’entre eux ne rouleront pas tout l’hiver, même s’ils gagnent la Coupe IBU. »

“Sauf exceptions, cela prend du -”

Émilien Claude s’est imposé au deuxième niveau en battant des Norvégiens capables de briller en Coupe du s’ils en avaient l’occasion. Quintuple champion du monde chez les jeunes, il a les armes pour s’imposer durablement sur le circuit, mais comme Oscar Lombardot, « ils manquent de régularité », poursuit Stéphane Bouthiaux.

« Ils ont réussi à faire de bonnes courses, mais leur manque de régularité fait qu’ils ne s’installent pas, donc c’est difficile de prendre confiance et de progresser. Je dis habituellement qu’on s’habitue au milieu dans lequel on évolue et je pense que pour avoir le rythme de la Coupe du Monde il faut y rester, mais pour y rester il faut y avoir sa place. »

Eh oui, Martin Fourcade (à 20 ans), Raphaël Poirée (à 21 ans), Quentin Fillon Maillet (à 21 ans) et plus récemment Éric Perrot (à 20 ans) ont disputé très jeune leur premier hiver complet sur le circuit mondial. Mais Lou Jeanmonnot, n°2 mondial l’hiver dernier, est la preuve qu’on peut définitivement poser ses valises en Coupe du monde à 24 ans (en 2022) et devenir rapidement un grand nom.

« Dans ce sport, le travail fait ressortir des profils qu’on n’avait pas remarqués au départ, donc il faut aussi laisser du - aux athlètes », rappelle Loïs Habert. « On sait que sauf exceptions, cela prend un peu de - », confirme Stéphane Bouthiaux.

La France n’est en effet pas la Norvège, avec ses jeunes qui peuvent faire du ski de fond tout l’hiver après avoir quitté l’école ou simplement en empruntant la ligne 1 du métro d’Oslo en direction de Holmenkollen.

France

 
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