La distribution d’énergie coûtera plus cher en Wallonie

La distribution d’énergie coûtera plus cher en Wallonie
La distribution d’énergie coûtera plus cher en Wallonie
Augmentation des tarifs de distribution ©IPM Graphics

Si la Cwape a validé les budgets annuels des Ores, pour toute la période 2025-2029, on ne connaît que le tarif de distribution d’électricité pour l’année 2025. Comment l’expliquer ? Une réforme globale des tarifs de distribution d’électricité entrera en vigueur le 1er janvier 2026 en Wallonie. Grâce à un nouveau système optionnel, les consommateurs pourront accéder à des tarifs de distribution plus avantageux à certaines heures : de 11h00 à 17h00 le jour et de 13h00 à 7h00 la nuit. De quoi encourager la recharge des voitures électriques dans ces moments-là. Grâce à l’introduction de cette réforme, nous connaîtrons par la suite les tarifs de distribution des applications à partir de 2026.

Énergie : les coûts du réseau vont augmenter à Bruxelles en janvier : de combien ? Et pourquoi ?

Et le gaz ? A Ores, le tarif de distribution du gaz est aujourd’hui égal à 397 euros par an, pour une consommation moyenne (17 000 kWh). L’année prochaine, ce prix moyen passera à 455 euros (+15%), avant de monter à 547 euros (+38%) en 2029. Cependant, le budget des Ores, pour la distribution de gaz, augmentera dans des proportions nettement moindres, de l’ordre de de 10 %, entre 2024 et 2029. Comment alors expliquer la flambée des prix de la distribution du gaz ?

Ores s’attend à une réduction de la consommation de gaz d’ici 2029. Comme l’entretien du réseau ne coûtera pas moins cher, le coût sera réparti sur une moindre consommation, ce qui augmentera le prix du kWh de gaz distribué. A noter que la hausse du tarif de distribution du gaz, évoquée ci-dessus, prend en compte la consommation moyenne qui reste inchangée, malgré la baisse attendue de la demande.

Resa augmente également les prix

Et que dire de Resa, gestionnaire du réseau de distribution en région liégeoise ?

Si en 2024 un client Resa paie en moyenne 298 euros par an pour la distribution d’électricité, ce montant passera à 313 euros l’année prochaine (+5%). Chez Resa le tarif de distribution de gaz est actuellement égal à 435 euros par an, pour une consommation moyenne (17 000 kWh). L’année prochaine, ce prix moyen s’élèvera à 483 euros (+11%).

Hausse des prix de l’électricité : vaut-il la peine de souscrire un contrat à durée déterminée ou variable ?

Gil Simon, directeur général de Resa, et Fernand Grifnée, directeur d’Ores, ont fourni quelques explications sur la hausse des prix de distribution de l’énergie.

Ores et Resa sont donc affectées par la hausse des prix de l’électricité, car elles doivent acheter de l’électricité pour couvrir les pertes sur leur réseau électrique. “Resa est le plus gros acheteur d’électricité de la province de Liège.commente Gil Simon. Les deux GRD ont également été touchés par l’inflation des salaires et des matériaux ainsi que par la hausse des coûts des sous-traitants… Par ailleurs, la transition énergétique implique des investissements massifs, en vue de la digitalisation et du renforcement du réseau électrique. La problématique des déconnexions des onduleurs des panneaux photovoltaïques illustre la nécessité d’une modernisation du réseau électrique.

Le réseau gazier sera-t-il bientôt « inestimable » ?

Gil Simon est par ailleurs très préoccupé par la réduction attendue de la consommation de gaz naturel. La législation actuelle prévoit en effet que les coûts d’entretien du réseau de gaz sont partagés entre les clients (familles et entreprises), au prorata de leur consommation. Selon Gil Simon il y a donc un risque que le réseau devienne “inestimable”étant donné que son coût sera réparti sur une consommation de plus en plus réduite. Ce qui risque de pénaliser”des gens qui n’ont pas les moyens de sortir du gaz”, investir dans une pompe à chaleur, informer le directeur de Resa. A moins que le réseau gazier ne soit financé différemment à l’avenir.

Comment produirons-nous notre énergie en 2030 ?

De son côté, Fernand Grifnée estime que la Wallonie ne devrait pas faire le «connerie” sortir du gaz naturel trop vite. Selon lui «les filets ne tiendront pas », si on passe à un système de chauffage entièrement électrifié (ndlr : via des pompes à chaleur). Il souhaite donc que le gaz naturel soit toujours utilisé, en attendant l’arrivée du gaz bas carbone et de l’hydrogène. Cependant, selon Murielle Coheur, directrice des affaires réglementaires chez Resa, le biogaz ne pourra jamais remplacer totalement les volumes perdus de gaz naturel. Ce qui porterait un coup dur à la valeur des réseaux gaziers et de leurs propriétaires.

 
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