Sur la scène énergétique internationale, leAlgérie affirme résolument sa stratégie de repositionnement. Conscient de son potentiel stratégique, le pays d’Afrique du Nord déploie une série d’initiatives ambitieuses pour renforcer sa présence sur le marché mondial du gaz. En lançant un appel à manifestation d’intérêt international sans précédent depuis une décennie, leAlgérie affiche clairement sa volonté de devenir un acteur incontournable de l’approvisionnement énergétique, notamment pour le marché européen en quête de solutions alternatives.
LAagence nationale pour le développement des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a dévoilé un plan détaillé visant à maximiser l’exploitation de ses réserves de gaz. Deux types de contrats sont proposés aux investisseurs internationaux : partage de production sur quatre sites stratégiques – Grand M’Zaid, Ahara, Reggane II et Zéraf II – et deux contrats de participation pour les sites de Serviette et Guern El Guessa. Ces projets promettent d’augmenter la production nationale de gaz d’environ 20 milliards de mètres cubes par an.
Les perspectives sont prometteuses, avec des réserves récupérables estimées à près de 400 milliards de mètres cubes dans les années à venir. Le calendrier est précis : l’ouverture des appels d’offres est prévue en avril, avec une signature des contrats attendue avant fin mai 2025. Cette approche stratégique s’inscrit dans une vision à long terme de renouvellement des ressources en hydrocarbures.
Le marché européen représente une opportunité cruciale pour cette stratégie. Alors que le continent est confronté à des défis d’approvisionnement énergétique, l’Algérie se positionne comme une solution alternative crédible. Plusieurs acteurs étrangers, dont des géants américains Chevron et ExxonMobilsont déjà en négociations directes avec Sonatrach pour les opérations futures.
Au-delà de l’appel d’offres international, plusieurs projets de développement sont en cours. Le gisement d’Ahnet, dans le bassin de l’Adrar, est attendu pour 2025, tandis que les gisements d’Issouane et de Hassi Bahamou devraient entrer en production commerciale en 2026. Un partenariat particulièrement intéressant implique le groupe russe Gazprom pour le gisement d’El. Assel, qui vise une production quotidienne de plus de 2 millions de mètres cubes de gaz à partir de 2028.
Cette stratégie multidimensionnelle démontre l’ambition de l’Algérie de diversifier ses partenariats énergétiques et de consolider sa position sur la scène énergétique internationale. En misant sur l’innovation, les partenariats stratégiques et l’exploration de nouveaux gisements, le pays entend transformer ses ressources naturelles en un atout géopolitique majeur.
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