Les hôpitaux britanniques sont une nouvelle fois perturbés par un mouvement de grève. Les internes en médecine sont en grève depuis jeudi matin 27 juin et jusqu’au 2 juillet, pour réclamer de meilleures conditions salariales.
Avec notre correspondant à Londres, Émeline Vin
Les stagiaires réclament une augmentation de 35 % de leur salaire, pour compenser l’austérité des années 2010. Sumi Manirajan est obstétricienne et représentante du syndicat BMA à l’origine de la mobilisation : « Un médecin nouvellement diplômé gagne 15 £ par heure (environ 18 €). J’ai obtenu mon diplôme en 2021 et j’ai vu mes collègues, les amis avec qui j’ai étudié, quitter le pays pour aller en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Canada, où ils sont correctement payés. Ceux qui restent se retrouvent avec encore plus de travail et s’épuisent. »
Maintenir la pression
C’est la onzième fois les jeunes médecins font grève en moins de deux ans. Les négociations n’avancent pas. Ce jeune psychiatre ressent « épuisés… On n’aime pas faire grève. Nos collègues sont conciliants, mais on sait que ça ajoute de la pression à tout le monde. On aimerait arrêter, mais on a l’impression de ne pas avoir d’autre choix. »
A une semaine des élections, les médecins jugent insuffisantes les promesses des grands partis en matière de santé.
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