La BCE retarde l’entrée de la Bulgarie dans la zone euro en raison d’une inflation élevée

La BCE retarde l’entrée de la Bulgarie dans la zone euro en raison d’une inflation élevée
La BCE retarde l’entrée de la Bulgarie dans la zone euro en raison d’une inflation élevée

La Bulgarie ne peut pas rejoindre la zone euro en raison de son niveau d’inflation élevé, a déclaré la Banque centrale européenne dans un rapport publié mercredi.

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La Bulgarie ne deviendra pas le 21e membre de la zone euro, du moins pas à court terme. Une décision rendue publique par la Banque centrale européenne, via un rapport publié mercredi 26 juin.

Cette décision devrait décevoir Sofia, malgré les inquiétudes du public selon lesquelles elle pourrait exacerber la hausse des prix dans cet État des Balkans.

Les États membres de l’Union européenne hors zone euro ont réalisé des progrès limités vers la convergence économique avec la zone euro depuis 2022», a indiqué la BCE dans un communiqué.

Les prix en Bulgarie augmentent à un taux annuel de 5,1%, soit 1,8 point de pourcentage de plus que ce dont ils auraient besoin pour rejoindre l’union monétaire, a déclaré la BCE.qui a cependant ajouté que l’inflation devrait «diminuer progressivement au cours des prochains mois» à mesure que les goulots d’étranglement de l’approvisionnement s’atténuent.

Les pays ne rejoignent pas automatiquement l’euro lorsqu’ils deviennent membres de l’Union européenne, mais ils devraient le faire une fois qu’ils auront converger vers des normes juridiques et économiques, notamment des taux de change stables et une situation financière saine.

Les seules exceptions sont la Suède et le Danemark, qui ont négocié des exemptions politiques et juridiques et conservent leur monnaie nationale.

Contexte politique instable

Le 4 juin, selon l’agence de presse bulgare BTA, le vice-ministre des Finances Metodi Metodiev a exprimé l’espoir que la Bulgarie puisse adhérer à l’euro à la mi-2025, car des conditions économiques plus clémentes lui permettraient d’apporter une contribution supplémentaire à l’UE.

Mais quelques jours plus tard, le pays a été plongé dans la tourmente politique à la suite des élections nationales et européennes, qui ont vu une forte montée de l’extrême droite.

Le parti ultranationaliste pro-russe Vazrazhdane a remporté environ 14 % des voix et trois des 17 députés européens du pays, après avoir déclaré que l’euro détruirait l’économie bulgare.

Le parti GERB, dirigé par l’ancien Premier ministre Boyko Borissov, aura désormais besoin d’au moins deux partenaires pour former une coalition gouvernementale, et l’abandon du lev pourrait ne pas lui permettre de gagner des voix.

Selon un sondage Eurobaromètre, seuls 49 % des citoyens bulgares sont favorables à l’adhésion à l’euro, et 64 % de la population estiment que cela entraînera une nouvelle hausse des prix.

Craintes inflationnistes

Après la pandémie, l’inflation dans certains pays de l’UE a atteint jusqu’à 17 %, la guerre en Ukraine ayant fait grimper les prix de l’énergie et des denrées alimentaires.

La BCE, chargée de maintenir l’inflation autour de 2 %, surveille la manière dont l’inflation dans les pays candidats à l’adhésion à la zone euro se compare à celle des pays de l’UE les plus performants, à savoir, l’année dernière, le Danemark, la Belgique et les Pays-Bas.

Les autres membres de l’UE, à savoir la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Tchécoslovaquie, n’ont pas aligné leur législation sur les normes européennes et n’ont pas adhéré au mécanisme de change, qui permet d’éviter de brusques fluctuations de l’euro.

Début juin, la Roumanie a été prise à partie par Bruxelles car elle devrait connaître le déficit budgétaire le plus élevé de l’UE, à 7% en 2025.

Cette décision fait suite à des années d’avertissements visant à ce que Bucarest équilibre ses comptes et réforme les impôts et les salaires du secteur public.

La Hongrie, dirigée par Viktor Orbán, est depuis longtemps eurosceptique et à Varsovie, les ministres restent prudents quant à l’abandon du zloty, malgré des relations plus chaleureuses avec Bruxelles depuis l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Donald Tusk.

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