« L’équipe a gagné en équilibre et en structure »

« L’équipe a gagné en équilibre et en structure »
« L’équipe a gagné en équilibre et en structure »

1. « Attention à ce côté tueur manquant »

Romelu Lukaku a encore une fois vu l’un de ses buts annulé pour hors-jeu face à la Roumanie. ©DR

« On parle beaucoup d’efficacité offensive après ces deux premiers matchs. Dans ce débat, il faut forcément prendre en compte le VAR, un élément que l’équipe ne contrôle pas. Et on tombe parfois dans la caricature, dans l’absurdité de son usage : comment être certain du timing du départ de la balle et du point de référence de la ligne qui est tracée sur ce nouveau but refusé à Lukaku ? Le doute demeure malgré tout et le VAR utilise le football plus qu’il ne le sert finalement. Au-delà de ce débat reste un fait : le grand nombre d’opportunités créées avec un faible taux de réalisation. Ce qui me laisse perplexe. Idéalement, l’efficacité devrait aller de pair avec la création d’opportunités. Mais dans un grand tournoi, mieux vaut avoir peu d’occasions et être très efficace, quitte à être cynique comme l’était la France en 2018, le Real en Ligue des Champions ces dernières saisons ou Anderlecht au premier quart-temps. Ce côté tueur fait souvent la différence lorsque la concurrence avance et il faut être opportuniste.

2. « Le danger de Red Bull dans le pressing »

Timothy Castagne joue un rôle clé dans le pressage souhaité par Domenico Tedesco. BELGA PHOTO BRUNO FAHY

» Après deux matches, les Diables sont dans le groupe de tête des équipes qui empêchent l’adversaire de jouer grâce à leur pressing et qui contrôlent le jeu. Deux domaines dans lesquels l’Allemagne est en tête. C’est une question de philosophie. Celui de Tedesco s’inspire de Red Bull : contrairement à Deschamps qui dispose de milieux dominants comme Rabiot ou Kanté qui contrôlent tout, l’entraîneur a décidé d’être proactif plutôt que de se soumettre. Avec un piège à pressing où le but est d’obliger l’adversaire à jouer là où l’on souhaite récupérer le ballon sur un latéral. Comment ? L’ailier des Diables vient presser le défenseur central de son côté et le latéral qui joue derrière lui doit venir récupérer le latéral adverse. Dans ce parti pris tactique, l’arrière a un rôle clé car il doit avoir à la fois le volume pour enchaîner les courses et la capacité tactique à bien lire les situations. Ce qui explique la titularisation de Carrasco qui possède un gros bagage tactique au détriment de De Cuyper face aux Slovaques. Contre la Roumanie, ce pressing a été orchestré à droite avec la paire Lukebakio – Castagne. Ce dernier, à la mi-temps, avait déjà parcouru 6,2 km, ce qui est considérable. Ce système peut permettre de récupérer des ballons hauts mais comporte aussi sa part de risque car chacun se retrouve un contre un derrière. A plusieurs reprises, la pression a été percée par les Roumains lorsque leur latéral gauche venait demander le ballon plus bas pour forcer du coup Castagne à le chercher plus haut, se retrouvant pris entre deux d’entre eux avec donc des déséquilibres qui expliquent le grand nombre d’occasions roumaines. C’est un parti pris de Tedesco et il faudra voir s’il continuera à le faire face à des équipes qui ont plus de qualités offensives que la Roumanie, comme l’Ukraine par exemple.

3. « Onana et Tielemans dans leur registre »

Amadou Onana s’est concentré sur sa mission défensive. (Photo de JAVIER SORIANO / AFP) ©AFP ou concédants de licence

« Le contre-pressing a très bien fonctionné pendant la première demi-heure. C’est un baromètre fiable du niveau d’engagement de l’équipe au niveau de son cœur et de ses jambes. Il y avait de l’agressivité dans les attitudes et l’équilibre avec le duo Onana – Tielemans qui a très bien fonctionné. Parce qu’elle est restée dans son registre : Onana dans celui de travailler dans l’ombre aussi précieux que de protéger sa défense sans se disperser. Tielemans dans la construction. L’équipe a gagné en équilibre et en structure.

 
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