Les États-Unis fourniront à l’Ukraine des « mines antipersonnel non persistantes » (équipées d’un dispositif d’autodestruction ou d’auto-désactivation) pour renforcer ses défenses contre l’invasion russe, a déclaré mardi soir un haut responsable américain. Cette décision intervient après que le président Joe Biden a donné dimanche son feu vert à l’Ukraine pour utiliser des missiles à longue portée fournis par les États-Unis contre le territoire russe.
« Une décision désastreuse »
La Campagne internationale pour interdire les mines terrestres (ICBL) a dénoncé cette décision ce mercredi matin : « C’est une décision désastreuse de la part des États-Unis. […] L’Ukraine doit indiquer clairement qu’elle ne peut pas et n’acceptera pas ces armes », a écrit l’organisation. Le groupe, qui a remporté le prix Nobel de la paix en 1997, a déclaré qu’il « s’efforcerait de persuader les États-Unis de revenir sur leur décision ».
“Ils sont pleinement déterminés à prolonger la guerre en Ukraine et font tout leur possible pour y parvenir”, a répondu le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Augmentation mondiale du nombre de victimes des mines
Les mines et restes explosifs de guerre (REG) ont tué ou blessé l’an dernier au moins 5.757 personnes (contre 4.710 victimes en 2022), dont 84% de civils, dans une cinquantaine de pays, selon le rapport annuel de l’organisation présenté mercredi. Le bilan, en augmentation de 20 % en un an, comprend 1 983 morts et 3 663 blessés, auxquels s’ajoutent 111 autres victimes, dont les statistiques n’indiquent pas si elles ont survécu.