BYD serait sur le point d’adopter le gigacasting pour produire ses voitures électriques. Cette technique, déjà utilisée par Tesla, permet de réduire considérablement le nombre de pièces nécessaires, ce qui a également pour effet de réduire les coûts de production. De ce fait, les véhicules bénéficiant de cette technique sont moins chers pour les clients.
Implanté en Europe depuis l’année dernière, BYD poursuit son ascension à travers le monde. L’entreprise basée à Shenzhen est toujours le numéro 2 mondial des voitures électriques, juste derrière Tesla, alors qu’elle est désormais numéro 1 dans son pays d’origine. Et ce n’est pas encore fini.
Une technique bien connue
Le constructeur a récemment produit sa dix millionième voiture électrifiée. Et maintenant, il veut inonder encore plus le marché, avec des voitures à prix réduits. On le sait, ce point reste encore souvent un frein à l’achat, et est donc déterminant pour les clients. Cependant, la clé pour faire baisser le prix d’une voiture est avant tout de réduire les coûts de production. Et cela se fait de plusieurs manières. Il est possible d’installer des batteries plus petites ou moins coûteuses, mais aussi de réduire le nombre de pièces nécessaires.
Tesla, par exemple, est devenu un expert en la matière, comme l’ont constaté les ingénieurs de Toyota lors du démontage d’un Model Y. Tesla utilise le gigacasting pour produire la voiture en trois grands modules. Et cette technique de plus en plus répandue intéresse également le géant chinois de l’électricité. Ceci est expliqué dans un article publié sur le site YZHebdomadairespécialisé dans cette solution industrielle.
Ce dernier explique que BYD vient d’investir dans une solution de moulage sous pression du corps. Pour l’heure cependant, le constructeur ne s’est pas encore exprimé sur ce sujet et n’a donc pas confirmé cette information. Mais le site chinois semble particulièrement bien informé, et nous informe que la firme a acheté plusieurs îlots de moulage de très grande taille, de l’ordre de 9 000 tonnes. Plusieurs équipements de soutien ont également été acquis.
Au total, ce ne sont pas pas moins de 390,5 millions de yuanssoit environ 51 millions d’euros qui auraient été investis par l’entreprise. Ce montant ne concerne pas seulement les équipements, mais aussi les infrastructures. Un site d’une superficie de 34 386 mètres carrés a été construit non loin du siège de la marque, dans la ville de Shenzhen, où nous avons pu découvrir les technologies de pointe de BYD.
Vers une nouvelle baisse des prix ?
Selon le site chinois, le constructeur utilise un alliage d’aluminium pour le moulage sous pression. Mais quel est l’intérêt de cette technique, et comment ça marche ? En effet, il faut savoir qu’en général, le châssis d’une voiture est composé de centaines, voire des milliers de pièces plus ou moins grosses. Or, plus il y en a, plus c’est cher. Le but du gigacasting est en réalité de réduire ce nombre, en fabriquant de grandes pièces en une seule pièce.
Pour cela, les constructeurs, comme Volvo, utilisent une grande presse qui permet de mouler des éléments de très grande taille. Et les avantages sont nombreux, puisque cette technique permet de réduire le poids de la voiture, mais aussi d’augmenter plus facilement la production, par la simple création de nouveaux moules. En revanche, en cas d’accident, une pièce conçue en gigacasting sera moins facile à réparer. Cela aura pour effet d’augmenter le prix des réparations et des assurances.
Reste désormais à savoir quels modèles BYD seront concernés par cette nouvelle méthode, qui permettrait de réduire encore davantage le prix. Et ce alors que des ingénieurs japonais voulaient récemment percer le secret du prix abordable de l’Atto 3.
Mais on dit que le constructeur pourrait faire baisser le prix de ses voitures, sans forcément amputer sa marge. Mais elle doit désormais faire face à la hausse des droits de douane en Europe, qui pourrait être contournée grâce à son usine de Turquie.