« La question que tout le monde se pose est qui peut battre le Stade Toulousain ? » – .

« La question que tout le monde se pose est qui peut battre le Stade Toulousain ? » – .
« La question que tout le monde se pose est qui peut battre le Stade Toulousain ? » – .

Qu’avez-vous pensé du barrage remporté par La Rochelle à Toulon (29-34) ?

Très fort. Honnêtement… (il respire.) Un sentiment de puissance, surtout défensivement. Ils étaient très forts, Toulon ne s’attendait pas à une telle adversité, surtout dans les mêlées où c’était terrible. Je les ai trouvés efficaces, opportunistes. Tels que nous les connaissons, bien sûr. Ils me semblaient également très enthousiastes. Par moments dans la saison, on les sentait apathiques alors qu’ici, ils étaient vraiment en phase finale.

Les Rochelais vous ont-ils surpris ?

On savait très bien qu’ils avaient un potentiel énorme, même s’ils n’arrivaient pas à l’exprimer pour différentes raisons : contre-performances, notamment de certains dirigeants, passages à vide – ce qui est normal.

En barrage, La Rochelle a diffusé le ballon plus que d’habitude, quand ils ne le frappaient pas. Est-ce que cela vous convainc avant la mi-temps ?

Elle l’a toujours fait un peu, tout de même, dépossession, jouant beaucoup du côté adverse et profitant à chaque fois de tous ces ballons pour enflammer le terrain.

Ne s’était-elle pas trop souvent retrouvée coincée dans des séquences trop longues, malgré tout ?

Il y a eu ça aussi, oui, mais aujourd’hui, on sent que les Rochelais ont « basculé » vers ces matches décisifs. Cela se voit par rapport à certains joueurs expérimentés. Le premier qui me vient à l’esprit est Brice Dulin. Il est dans sa forme définitive, il recommence à bien gérer, au pied ou avec ses relances pertinentes. Des garçons comme lui ou d’autres, avec des jeunes comme Oscar Jegou ou le petit (Jules) Favre, veillent à ce qu’il y ait une bonne alchimie.

« Ce sera même à un autre niveau que ce qu’ils ont affronté contre Toulon. Ce sera complètement différent »

A-t-elle les armes pour battre ce Stade Toulousain ?

(Il souffle) La question que tout le monde se pose c’est “qui peut battre le Stade Toulousain ?” « . La Rochelle en est-elle capable ? Oui bien sûr. Le fera-t-elle ? C’est autre chose. Aujourd’hui, elle en est capable même si ça va être très, très dur. Très, très dur… Ce sera même d’un autre niveau que ce qu’ils ont affronté contre Toulon. On l’a fait en 2022 (victoire de Castres en demi-finale à Nice, NDLR)… Maintenant, auront-ils encore du carburant ?

D’autant que Toulouse ne sera pas stéréotypé comme le RCT et ira beaucoup moins au sol ?

Évidemment ! C’est le défi à relever face à Toulouse, il y aura sans doute des rucks beaucoup plus rapides de l’équipe toulousaine, capables aussi de perturber complètement les Rochelais dans ces zones avec des garçons comme (Jack) Willis, (Julien) Marchand, (Peato) Mauvaka, capable de se battre et d’être efficace dans les rucks.

Toulouse a-t-elle des points faibles ?

C’est difficile de les trouver (rires). Un match reste un match, la moindre erreur se paie cash. Celui qui en fera le moins gagnera. Mais les Toulousains ne vont pas se renier, avec leur pléiade d’excellents joueurs capables de faire la différence.

En 2022 le CO, directement qualifié, battait un Toulouse épuisé après son barrage contre La Rochelle. Le décalage de cette semaine rend-il la tâche encore plus difficile ?

Quand on voit la saison de Toulouse, le nombre de joueurs qu’ils ont utilisés, proche de 60 je pense, on se dit qu’ils seront ultra frais. Ugo (Mola) doit se gratter la tête pour composer son équipe à certains postes. Ils seront présents à la réunion physique. Après une semaine d’entraînement, ils seront largement prêts.

«Ils seront obligés de se retrouver en phase finale pendant de nombreuses années encore»

Le personnage des Jaune et Noir aperçu à Mayol peut-il combler les lacunes ?

C’est sûr que remporter un match de barrage à l’extérieur, à Toulon qui était dans une très bonne dynamique, prouve qu’ils sont présents, qu’ils ont retrouvé de l’enthousiasme, du dynamisme et de l’acharnement au combat. Mais les Toulousains seront favoris, plus une semaine supplémentaire pour tout peaufiner et régénérer tout le monde.

Vous avez joué à Toulouse et entraîné La Rochelle, que pensez-vous de cette nouvelle rivalité ?

C’est génial ! Quand j’entraînais La Rochelle (de 2007 à 2011, NDLR), on ne s’attendait pas du tout à ce que ça existe quelques années plus tard. Cela prouve l’expansion de ce Stade Rochelais qui est extraordinaire. Mais vu ces dernières années, cela ne m’étonne pas trop, le potentiel de La Rochelle étant tellement énorme… Il n’est pas rare de les voir aujourd’hui à ce niveau, avec tout le travail qui a été fait en amont. Cette rivalité est grande aussi, car elle change. Ils seront obligés de se rencontrer lors de la phase finale pendant de nombreuses années encore.

Vous avez un fils qui joue en Top 14 (Léon, à Clermont), et un autre qui entraîne à La Rochelle, en la personne de Rémi Talès, que vous avez formé en Charente-Maritime avec Romain Carmignani et Sébastien Boboul, également membres de Ronan. Le personnel d’O’Gara…

(Rires.) C’est super aussi ! On sentait déjà qu’ils étaient passionnés par ce sport, par ce jeu. Les retrouver ensemble aujourd’hui à La Rochelle n’est pas non plus surprenant, puisqu’ils ont gardé des liens très forts dans ce club qui aime retrouver beaucoup d’anciens joueurs.

 
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