La Bourse de New York était en hausse vendredi, le Nasdaq et le S&P 500 promettant, à ce rythme, de clôturer des records, après le ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis comme prévu.
Vers 14h10 GMT, l’indice Dow Jones était en hausse de 0,69%, le Nasdaq, à forte orientation technologique, était en hausse de 0,88% et le S&P 500 était en hausse de 0,69%.
L’inflation a stagné comme prévu en mai à 2,6% sur un an, après 2,7% en avril, selon l’indice PCE, privilégié par la banque centrale américaine (Fed), et publié vendredi par le département du Commerce.
Au cours du mois, les prix sont restés stables, le taux d’inflation étant nul, contre +0,3% le mois précédent.
La variation annuelle du PCE « a ralenti à son rythme le plus lent depuis 2021 et est à portée de l’objectif de 2 % de la Fed », a commenté Rubeela Farooqi, économiste en chef de High Frequency Economics.
Wall Street est restée quasiment gelée jeudi, dans l’attente de la confirmation que l’inflation en mai était sur une pente descendante.
Le Dow Jones a gagné 0,09% à 39.164,06 points et l’indice élargi S&P 500 a également gagné 0,09% à 5.482,87 points.
Le Nasdaq, qui est à quelques soufflets de son record absolu en clôture, a clôturé en hausse de 0,30% à 17.858,68 points.
Commentant le chiffre bienvenu de l’inflation, Paul Asworth, économiste chez Capital Economics, a déclaré que “le retour à la tendance désinflationniste précédente et la nouvelle faiblesse de l’activité sont tous deux cohérents avec une réduction des taux d’intérêt de la Fed dès septembre prochain”.
La Fed a prévenu, lors de sa dernière réunion à la mi-juin, qu’elle aurait besoin d’observer plusieurs mois de baisse de l’inflation pour que la baisse des taux soit lancée.
Sur le marché obligataire, les rendements à dix ans sont tombés à 4,26% contre 4,28%.
Du côté de la consommation, les dépenses des ménages ont progressé moins vite (+0,2%) que leurs revenus (+0,5%) en mai.
« Les dépenses personnelles, l’épargne et l’inflation se normalisent après une longue période de dépenses exubérantes et d’inflation élevée, stimulée par l’épargne constituée pendant la pandémie », a commenté Kathy Bostjancic, économiste pour Nationwide.
« Nous nous attendons à ce que le ralentissement bienvenu de l’inflation et une activité économique moins soutenue conduisent la Fed à réduire ses taux d’intérêt à partir de septembre et à les abaisser de 50 points d’ici la fin de l’année », a ajouté l’économiste.
Sur le front des valeurs, les semi-conducteurs, secteur favori du Nasdaq avec Nvidia (+2,34% vers 14h10 GMT) prenait la tête. AMD gagnait 1,91%, Micron Technology +1,01%, Broadcom +1,31% et Taiwan Semiconductor Manufacturing, qui s’approche de la barre des 1.000 milliards de dollars de valorisation en Bourse, gagnait +2,21%.
L’action Nike a chuté de 18 % après des résultats mitigés au quatrième trimestre. A 12,6 milliards de dollars, le chiffre d’affaires trimestriel est décevant, avec une contre-performance en Chine.
Le distributeur Foot Locker a perdu 2,31%.
La chaîne de pharmacies et parapharmacies Walgreens était en forte demande (+2,13%) après avoir plongé de plus de 22% la veille. L’enseigne a manqué son objectif pour son résultat trimestriel et a abaissé ses objectifs annuels, en partie en raison d’un ralentissement de l’activité aux Etats-Unis.
Les actions de DJT, le réseau social de Donald Trump, Trump Media and Technology Group, se négociaient dans le vert, en hausse de 1,66% après qu’un débat télévisé avec le président Joe Biden semblait avoir tourné en faveur de Donald Trump.
La société de semi-conducteurs Infinera a grimpé de 17,59% à 6,18 dollars après que le finlandais Nokia a annoncé son rachat dans le cadre d’une transaction évaluée à 2,3 milliards de dollars.
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