Guillaume Dominguez // Crédit photo : Valentine CHAPUIS / AFP
20h18, le 17 novembre 2024
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a reçu cette semaine les dirigeants des syndicats agricoles, pour “dialoguer et aussi leur expliquer les limites”, a-t-il déclaré sur la scène du Grand Jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat. Mais ce dimanche, il a prévenu les agriculteurs qu’il y aurait une « tolérance zéro » en cas de « blocus durable » des routes, en prévision d’un nouveau cycle de mobilisation du secteur.
Bruno Retailleau comprend le mouvement, mais prévient. Il y a trois limites à ne pas dépasser : pas d’attaques contre les biens, pas d’attaques contre les personnes évidemment et pas de blocus durable car il y aura une tolérance zéro. Mais alors à quel système de sécurité faut-il s’attendre ?
“La configuration n’est pas la même qu’en janvier”
L’ordre a été donné de soutenir le mouvement, de l’encadrer dans un premier temps et de travailler le plus étroitement possible en concertation avec les syndicats. Le mécontentement est considéré comme légitime par les autorités. Par ailleurs, il n’y a pas d’interdiction de manifester, mais il n’est pas question non plus d’abandonner le cadre établi. Bruno Retailleau a déjà annoncé la couleur. En cas d’attaques contre des choses et des personnes et surtout en cas de blocus, il n’y aura aucune tolérance. Il ne s’agit pas de fermer des rues entières comme en janvier dernier. Le gouvernement veut à tout prix éviter un épisode de violence, explique Axelle Ronde, porte-parole du syndicat de police CFDT.
« La configuration n’est pas la même qu’en janvier. Il y a eu toute une séquence d’élections, donc je pense que le pays est dans une ambiance différente qu’en janvier, le ministre est qu’il faut faire attention à ce que le mouvement ne parte pas dans tous les sens et qu’on se retrouve avec des opérations gilet jaune style que nous avons pu connaître il y a quelques années. Un scénario désastreux très improbable, assure Axel Ronde. Les agriculteurs et les forces de l’ordre ont toujours travaillé en excellente harmonie, conclut-il. Par ailleurs, pour l’instant, toutes les manifestations en cours en Ile-de-France se déroulent dans le calme.