Procès d’une mère, accusée du meurtre de ses filles handicapées, portées disparues depuis 2016

Procès d’une mère, accusée du meurtre de ses filles handicapées, portées disparues depuis 2016
Procès d’une mère, accusée du meurtre de ses filles handicapées, portées disparues depuis 2016

Ses filles n’ont pas été retrouvées depuis plus de sept ans : une mère, accusée d’homicide volontaire aggravé, est jugée depuis lundi 17 juin devant la cour d’assises du Lot-et-Garonne à Agen.

Les deux adolescents âgés de 12 et 13 ans, nés avec des malformations, n’ont pas été vus depuis le 7 décembre 2016 à l’Institut spécialisé d’éducation pour personnes polyhandicapées (Isep) de Tonneins, où ils étaient accueillis dans la journée. Cinq mois plus tard, la Direction de l’Enfance et de la Famille du Conseil départemental signale leur disparition.

Poursuivie d’abord pour « abandon de mineurs » et incarcérée en septembre 2017, leur mère Naïma Bel Allam a vu sa mise en examen transformée en « homicide volontaire aggravé » en janvier 2018, après la découverte d’une tache « brunâtre » au domicile de Nérac.

Mais son examen n’a pas donné de résultats concluants : il a révélé plusieurs ADN différents, dont celui de l’ancienne locataire du logement, selon l’avocate de Mme Bel Allam, Me Sophie Grolleau.

« Cela fait sept ans qu’elle clame son innocence »

Des recherches ont également été entreprises pendant une semaine en février 2022 par une trentaine de militaires, gendarmes et plongeurs de gendarmerie dans une zone boisée à quelques kilomètres du domicile familial, mais sans permettre d’avancée décisive.

Libérée en novembre 2021, Naïma Bel Allam, une ancienne comptable d’origine marocaine abandonnée par son mari, a donné des versions divergentes aux enquêteurs au sujet de ses filles, qu’elle a élevées seule. Elle a notamment expliqué les avoir confiés à un couple marocain sur une aire d’autoroute en Espagne, une version démentie par les enquêteurs.

« Cela fait sept ans qu’elle clame son innocence. Elle dit depuis le début qu’elle n’a pas tué ses filles et qu’elles sont en sécurité», affirme son avocat Me Grolleau.

“Elle brouille délibérément ses traces, elle veut les protéger des institutions françaises en qui elle a complètement perdu confiance”, ajoute-t-elle. Le père, qui n’avait pas vu ses filles depuis plusieurs années au moment de leur disparition, s’est porté partie civile.

“S’il y avait la moindre preuve de vie, mon client serait le plus heureux du monde”, a déclaré son avocate Sylvie Brussau. « Nous n’avons pas cette preuve de vie, même sept ans après le début de l’enquête. Il n’y croit plus et ce qu’il voudrait, c’est donner un enterrement digne à ses filles disparues.» Le verdict est attendu jeudi.

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