le profil glaçant de l’adolescent condamné à la peine maximale

le profil glaçant de l’adolescent condamné à la peine maximale
le profil glaçant de l’adolescent condamné à la peine maximale

L’adolescent de 16 ans responsable de la mort de Rose, une petite fille tuée l’an dernier dans les Vosges, a été condamné à 20 ans de prison.

Il est décrit comme une personne au profil « irrécupérable ».

Le magazine TF1 « Sept à Huit Life » retrace le parcours glaçant de ce jeune homme.

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Sept à huit vies

C’est une famille dévastée par le chagrin. Rose, cinq ans, a été kidnappée et tuée l’année dernière par un garçon de 15 ans déjà impliqué dans une affaire de viol. Un drame qui a donné lieu à un rare procès, devant le tribunal pour enfants, qui juge le meurtre d’une petite fille par un mineur. Dans la salle d’audience, la famille de la victime et les parents du tueur se faisaient face. Cette tragédie aurait-elle pu être évitée ? L’affaire, sur laquelle le magazine de TF1 « Sept à Huit Life » revient dans la vidéo à voir en tête de cet article, pointe en tout cas certains dysfonctionnements de la justice des mineurs, tant le profil de l’adolescent tueur est glaçant. .

Le meurtre s’est produit à Rambervillers, dans les Vosges. Rose, qui vient de fêter ses cinq ans, joue devant la maison de ses parents avec ses frères et sœurs. Elle est la troisième de cinq enfants. Une heure après la disparition, la gendarmerie a envoyé une patrouille. La police municipale reçoit alors un appel téléphonique d’un jeune homme. “J’ai trouvé la petite fille nue, déclare cet individu. Elle est dans un sac poubelle. C’est horrible. C’est horrible ce que je vois.« Les policiers se sont immédiatement rendus sur place. Dans l’appartement de l’adolescent qui venait d’appeler, ils ont trouvé un sac poubelle dans la cuisine. Dans la pièce voisine, la baignoire était encore pleine : Rose s’était visiblement noyée.

Les soupçons se portent immédiatement sur le garçon de 15 ans qui alerte la police. Il a des rayures sur le dos. Ses mains sont bleues, même s’il ne fait pas froid. Placé en garde à vue, il garde le silence. Les enquêteurs ont alors saisi les bandes de vidéosurveillance de la ville. Ils permettent de retracer précisément le parcours du suspect. En début d’après-midi, le jeune homme se rend sur l’une des places de la ville. Quelques minutes plus tard, il met Rose sur son vélo et la ramène chez elle. Au bout de 25 minutes, il ressort seul. Il participe alors aux recherches et se rapproche même de la police et de la mère de la petite fille. Il raconte à ce dernier qu’il a vu l’enfant. “A ce moment-là, il m’a fait peur», raconte Bianca, la mère de Rose, dans le reportage de « Sept à Huit Life » à retrouver en tête de cet article.

Déjà mis en examen pour « viol »

Mis en examen pour meurtre et écroué, l’adolescent a fini par avouer deux mois plus tard avoir noyé la petite fille. Mais il ne dit rien sur le motif. Il nie l’avoir violée, même si son sperme a été retrouvé sur les vêtements de Rose. La demi-soeur du jeune homme, de dix ans son aînée, a accepté de témoigner devant notre caméra. Elle dit qu’elle a toujours pris soin de lui, compensant les absences et l’instabilité de leur mère. “Je n’ai eu aucun problème avec mon petit frère, précise-t-elle. Il a toujours été gentil avec moi. (…) Ma mère n’arrêtait pas de lui crier dessus. (…) Parfois, elle lui disait : ‘Je vais te frapper, je vais te massacrer !’« .

La famille est suivie depuis des années par les services sociaux. L’adolescent est placé dans un institut médico-pédagogique, en raison de défaillances parentales et d’un léger handicap intellectuel. “Même son apparence, on voyait qu’il avait un problème, qu’il n’était pas tout à fait clair, confirme sa demi-sœur. Un adolescent impulsif, qui, dès l’âge de 14 ans, serait passé à l’action. En février 2022, il aurait kidnappé et violé deux garçons âgés de 10 et 11 ans. »Il les a mis sur un buisson, les a attachés avec du ruban adhésif et les a battus», raconte Karim, un voisin. Dans cette affaire, il a été mis en examen pour « viol », mais la justice a choisi de ne pas l’incarcérer. Il a été placé dans un centre éducatif fermé pendant un an. Il revient à la fin de la mesure avec ses parents, vit alors seul dans un appartement loué par sa mère, mais inoccupé.

Comparé au tueur en série Francis Heaulme

D’autres signes inquiétants sont également ignorés. Cinq jours avant le meurtre de Rose, le jeune homme a été croisé par une policière dans un parc fréquenté par des enfants. Connaissant son parcours inquiétant, l’agent fait un constat car ce dernier «fait des balades à vélo» autour des jeux d’enfants et «s’enfuit» au vu et au su de la police. La veille du meurtre de Rose, il avait déjà approché quatre jeunes filles. Lors de l’audience, les experts psychiatres ont mis en avant à la barre le caractère pervers, sadique et irrémédiable de l’homme. Lors du procès, il est même comparé au tueur en série Francis Heaulme.

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Le procureur général réclame la peine maximale pour un mineur : vingt ans de réclusion criminelle, suivis de vingt ans de contrôle socio-judiciaire. La Cour suivra ces réquisitions. Lorsque ces décisions sont annoncées, le meurtrier ne réagit pas. Les parents de Rose sont partagés entre soulagement et questions. “Que ça dure toute la vie ou qu’il sorte demain, ça ne fait pas de moi ma filledit Bianca, la mère de Rose. Mais d’un côté, c’est bon pour protéger les autres.


TA | Reportage « Sept à Huit Vie » Clémence BADAULT

 
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