William Molinié // Crédits photos : JONAS ROOSENS / ANP MAG / ANP VIA AFP
06h15, le 27 juin 2024
Le 1er octobre, Jens Stoltenberg laissera sa place à Mark Rutte, nommé mercredi nouveau secrétaire général de l’Otan. Il est le Premier ministre des Pays-Bas, un homme politique chevronné connu pour être un homme de consensus. Des emails il sera rapidement confronté à des sujets brûlants.
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte prendra ses fonctions de secrétaire général de l’OTAN en octobre. Il devra affronter des sujets complexes, à commencer par le possible retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
La question ukrainienne
Durant sa campagne, le candidat républicain a été très clair : l’aide américaine à l’Ukraine sera réduite. De quoi faire capoter le plan de l’Otan en cas d’offensive russe vers Kiev. Mark Rutte va donc tenter de maintenir l’aide à l’Ukraine, au moins 40 milliards de dollars par an.
Cependant, la Hongrie de Viktor Orban, par exemple, refuse d’y participer. Le nouveau patron de l’Alliance devra donc maîtriser l’art du compromis, tout en se montrant très convaincant car l’un des objectifs de l’Otan est que tous les membres consacrent au moins 2 % de leur PIB à la défense. Certains pays en sont encore loin. C’est le cas de l’Italie, qui dépense 1,5% de son PIB pour se défendre, ou de l’Espagne, avec 1,28%.
Mais Mark Rutte reste un homme politique expérimenté, présenté comme franc, direct, flexible et efficace. Entreprendre un nouveau cycle à la tête de l’Otan, même sur le long terme, ne doit pas lui faire peur. Il est à la tête du gouvernement néerlandais depuis 14 ans, un mandat record.
