Zelensky assure que son pays n’est pas « l’ennemi » de la Chine

La grande majorité des participants à la conférence qui s’est terminée aujourd’hui se sont mis d’accord sur un texte soutenant « la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale » de l’Ukraine. Mais qui appelle aussi à impliquer Moscou dans les négociations.

Depuis le Burgenstock, Volodymyr Zelensky a affirmé que l’Ukraine n’était « pas l’ennemi » de la Chine, en réponse à une question sur ses relations avec Pékin. « L’Ukraine n’a qu’un seul ennemi : Poutine », a-t-il insisté. « Je crois que les amis sont ceux qui aident quand les choses sont difficiles. Et j’aimerais que la Chine soit une amie de l’Ukraine », a-t-il insisté.

La Chine est un allié de la Russie et a été accusée de contribuer à l’effort de guerre russe en fournissant des composants. Pékin a choisi de ne pas assister au sommet de paix de ce week-end en raison de l’absence de Moscou.

La Russie et ses dirigeants “ne sont pas prêts pour une paix juste”, a accusé dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky, à l’issue d’un sommet de paix en Suisse, qui a apporté un soutien fort à l’intégrité de son pays. « Nous devons faire notre travail, ne pensons pas à la Russie, faisons ce que nous devons faire. Pour l’instant, la Russie et ses dirigeants ne sont pas prêts à instaurer une paix juste. C’est un fait”, a déclaré le président. Même si Vladimir Poutine s’est dit prêt à des négociations, il a néanmoins posé des conditions inacceptables à Kiev, qui équivaudraient à une capitulation et à un abandon de territoires reconnus comme ukrainiens par la communauté internationale.

Le premier sommet sur la paix en Ukraine, qui se tient en Suisse sans la Russie, appelle “toutes les parties à s’impliquer” dans le conflit pour mettre un terme aux hostilités, selon le communiqué final dont l’AFP a obtenu copie.

Le texte, soutenu par la grande majorité de la centaine de participants, réaffirme également « les principes de souveraineté, d’indépendance et d’intégrité territoriale de tous les Etats, y compris l’Ukraine ».

Ce communiqué final « réaffirme l’intégrité territoriale » du pays, dénonce « la militarisation de la sécurité alimentaire » et appelle au retour des enfants ukrainiens déportés par la Russie.

La Russie a revendiqué dimanche la prise d’un nouveau village dans le sud de l’Ukraine, poursuivant sa lente avancée sur le front face à une armée ukrainienne manquant d’hommes et de munitions. “Les unités du groupement de forces de l’Est ont libéré la colonie de Zagirne dans la région de Zaporizhia et ont occupé des positions plus favorables”, a indiqué le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien.

L’armée russe gagne du terrain depuis des mois en Ukraine, notamment à l’Est, sans toutefois parvenir à une véritable percée.

Le Kremlin a déclaré dimanche que l’Ukraine devrait “réfléchir” à la proposition de paix récemment formulée par le président Vladimir Poutine, car la situation sur le front “s’aggrave” pour les forces ukrainiennes.

«La dynamique actuelle de la situation sur le front nous montre clairement que la situation va continuer à se détériorer pour les Ukrainiens. Il est probable qu’un homme politique qui place les intérêts de la patrie avant les siens et ceux de ses maîtres envisagerait une telle proposition », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, faisant référence au président ukrainien Volodymyr Zelensky.

La Norvège a assuré dimanche qu’elle fournirait 1,1 milliard de couronnes (103 millions de dollars) à l’Ukraine pour l’aider à réparer ses infrastructures énergétiques et assurer l’approvisionnement en électricité du pays avant l’hiver prochain. “La Russie mène des attaques massives et systématiques pour paralyser le réseau électrique mais les Ukrainiens travaillent jour et nuit pour maintenir l’approvisionnement essentiel en électricité de la population”, a salué le Premier ministre Jonas Gahr Store, cité dans un communiqué.

Selon les dernières estimations du gouvernement ukrainien, les bombardements russes sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes ont conduit à réduire de moitié la production électrique du pays depuis l’hiver.

Quelque 90 délégations se réunissent à nouveau en Suisse ce dimanche 16 juin avec l’objectif de parvenir à un consensus pour faire un “premier pas” vers la paix en Ukraine, et ainsi faire pression sur la Russie, qui n’a pas été invitée à la réunion.

Un journaliste russe a été tué dans une attaque de drone dans l’est de l’Ukraine, où il s’apprêtait à réaliser un reportage, ont annoncé dimanche ses médias, trois jours après la mort d’un autre correspondant russe près du front. “Notre correspondant Nikita Tsitsagi a été tué lors d’une attaque par des drones de l’armée ukrainienne”, a rapporté News.Ru sur Telegram.

Selon lui, l’attaque s’est produite dans le quartier du monastère Saint-Nicolas, près de Vougledar, une ville où se déroulent de violents combats depuis des mois. Jeudi, un journaliste de la télévision d’État russe a été tué et un autre blessé lors d’une attaque de drone ukrainien à Golmivsky, un village sous contrôle russe proche des lignes de front dans la région orientale de Donetsk.

Voici les informations clés des dernières 24 heures relatives au conflit :

– Le président ukrainien Volodymyr Zelensky présentera des propositions de paix à la Russie une fois qu’elles auront été approuvées par la communauté internationale, a-t-il déclaré samedi à l’ouverture du premier sommet de paix en Ukraine qui se tient jusqu’à dimanche en Suisse.

– La paix ne peut se faire au prix d’une « capitulation » de l’Ukraine, a affirmé Emmanuel Macron à l’unisson de nombreux autres dirigeants participant au sommet de la paix, ajoutant que « cette guerre est un problème mondial », et appelant à « une pression croissante pour obtenir une trêve du côté russe ».

– Les bombardements ukrainiens sur la ville frontalière russe de Chebekino ont fait cinq morts, a annoncé samedi le gouverneur de la région de Belgorod, qui fait régulièrement l’objet de frappes de l’Ukraine.

– Le chancelier allemand Olaf Scholz a dénoncé samedi les exigences du président russe Vladimir Poutine de négocier avec l’Ukraine, estimant qu’elles revenaient à « dicter » la paix. “Il ne me semble pas particulièrement efficace, comme proposition de négociation, de dire à l’Ukraine qu’elle doit se retirer d’Ukraine”, a ironisé le chef du gouvernement italien lors de la conférence de presse de clôture. du sommet du G7.

– Kamala Harris, la vice-présidente américaine, a annoncé une nouvelle aide de plus de 1,5 milliard de dollars à l’Ukraine, principalement pour son secteur énergétique et pour l’aide humanitaire.

Bonjour et bienvenue dans cette émission en direct consacrée à la guerre en Ukraine et à ses conséquences dans le monde. Vous y retrouverez toutes les dernières informations de ce dimanche 16 juin.