Le président de la région de Valence, dans le sud de l’Espagne, l’a reconnu vendredi 15 novembre. “erreurs” lors de la réponse aux inondations dramatiques du mois dernier et de la présentation “excuses” Pour les retards dans l’aide aux victimes, il a surtout essayé de justifier son intervention.
La plupart des victimes (216 personnes) ont été enregistrées dans la région de Valence. Il y a également eu sept décès dans la région voisine de Castille-La Manche et un en Andalousie. Carlos Mazón a déclaré que 16 personnes étaient toujours portées disparues dans la région de Valencia.
«Je ne me soustrairai à aucune responsabilité»» a-t-il ajouté dans un silence complet, alors que plusieurs dizaines de personnes se rassemblaient à l’extérieur du bâtiment pour le huer.
“Menteur”, “meurtrier”
Des cris de “menteur” et “meurtrier” ont été lancés par la foule lors du discours de Carlos Mazón, dont l’attitude envers le 29 octobre, jour des inondations, en particulier le retard dans l’envoi par ses services d’un avis aux habitants pour les avertir de l’extrême danger des torrents de pluie qui avaient frappé depuis le début de la matinée, a été identifié.
« Ce gouvernement ne nous représente pas »» ont crié les manifestants, qui ont de nouveau réclamé sa démission.
Principale cible de la colère des victimes, Carlos Mazón a été agressé par une foule de manifestants dans la ville de Paiporta, près de Valence, le 3 novembre, lors d’une visite très tendue du roi Felipe VI et de la reine Letizia.
Tout comme le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, également présent aux côtés des souverainistes, il a dû être exfiltré très rapidement pour échapper aux manifestants, qui les avaient abondamment insultés et leur jetaient de la boue.
Carlos Mazón a commencé son discours en rappelant qu’il s’agissait « L’une des pires inondations que l’Espagne ait connue depuis 1962 »un thème sur lequel il est revenu à plusieurs reprises pour démontrer clairement que personne n’aurait pu prévoir une catastrophe d’une telle ampleur.
“Tout le monde comprend que l’ampleur de la tragédie et ses conséquences font qu’il y aura un avant et un après dans nos vies et que plus rien ne sera plus comme avant”dit-il.
Réduire l’alerte rouge
Ce n’est qu’après 20 heures, soit plus de 12 heures après la première alerte rouge lancée par l’agence météorologique Aemet, que les secours ont pu intervenir. “Informations générales” (le gouvernement local) avait envoyé un message sur les téléphones portables des habitants leur demandant de rester chez eux ou de rentrer immédiatement en raison du risque d’inondation.
Mais à ce moment-là, de nombreuses communautés avaient déjà été inondées et des centaines de personnes se retrouvaient bloquées sur les routes dans leurs véhicules. Beaucoup n’ont pas pu être sauvés.
Faisant référence à l’alerte rouge Aemet, Carlos Mazón a clairement minimisé son importance, affirmant que ce type d’alerte avait « produit 36 fois au cours des 10 dernières années sans qu’aucun d’entre eux ne soit suivi de crues soudaines comme celles-ci » depuis le mois dernier.
“Beaucoup de ces avertissements n’ont même pas provoqué d’inondations notables”» a-t-il ajouté, comme pour justifier que ses services aient attendu si longtemps avant d’alerter la population.
Il souligne que le groupe parlementaire de son parti a demandé la création d’une commission d’enquête par le parlement régional.
Cette comparution devant le Parlement régional, qui a lieu à la fois à sa demande et à celle de l’opposition, était initialement prévue jeudi, mais a été reportée en raison de la nouvelle alerte rouge aux fortes pluies émise mercredi soir par Aemet.