Aux Etats-Unis, la Fed ne prévoit qu’une seule baisse de taux en 2024, malgré le bon chiffre de l’inflation en mai

Aux Etats-Unis, la Fed ne prévoit qu’une seule baisse de taux en 2024, malgré le bon chiffre de l’inflation en mai
Aux Etats-Unis, la Fed ne prévoit qu’une seule baisse de taux en 2024, malgré le bon chiffre de l’inflation en mai
Traders à la Bourse de New York, le 12 juin 2024. MICHAEL M. SANTIAGO / AFP

La Réserve fédérale américaine (Fed, banque centrale) ne prévoit désormais qu’une seule baisse de taux d’ici fin 2024, contre trois lors de sa réunion de mars, en raison d’une inflation qui ne retombe pas autour de 2 %. C’est l’enseignement essentiel de la réunion du comité de politique monétaire de la Fed, qui s’est achevée mercredi 12 juin. L’institution a laissé, comme prévu, ses taux inchangés, au-dessus de 5,25%, au plus haut depuis 2006. Dans le détail, onze des dix-neuf membres du comité tablent sur une seule baisse de 0,25%. d’ici fin décembre, les autres anticipant soit deux baisses, soit le statu quo en 2024.

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La prudence des banquiers centraux et de leur président, Jerome Powell, s’explique par la persistance de l’inflation et la bonne tenue des créations d’emplois. La Fed a révisé à la hausse sa prévision d’inflation pour 2024, à 2,6% au lieu des 2,4% attendus en mars. Il continue de prévoir, pour l’année, une croissance soutenue de 2,1% et un chômage limité à 4%.

« Notre économie a fait des progrès considérables… Le marché du travail est mieux équilibré grâce à une forte création d’emplois et un faible taux de chômage »dit M. Powell. « L’inflation a considérablement diminué, passant d’un pic de 7 % à 2,7 %, mais elle reste trop élevée. Nous sommes fermement déterminés à ramener l’inflation à notre objectif de 2 % afin de soutenir une économie forte qui profite à tous. »

Le problème reste le logement

Les banquiers centraux ont certes pris en compte le bon chiffre de l’inflation du mois de mai publié mercredi matin, en plein travail, mais ils en veulent plus avant de baisser leurs taux. « Nous considérons les chiffres d’aujourd’hui comme un progrès, mais nous ne pensons pas avoir la confiance nécessaire pour commencer à assouplir notre politique. [monétaire] à ce stade “, continua M. Powell.

Sur un an, la hausse des prix s’est établie à 3,3% en mai et à 3,4% hors énergie et alimentation. Ce dernier chiffre est le meilleur enregistré depuis avril 2021. En glissement mensuel, les prix sont restés stables en mai et n’ont augmenté que de 0,16%, hors énergie et alimentation. Les consommateurs ont notamment bénéficié d’une baisse des coûts de l’énergie de 3,6% en un mois.

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Le problème reste le logement, qui représente près d’un tiers de l’indice et dont les prix restent trop élevés. Ils augmentent de 0,4 point sur un mois et de 5,4% sur un an. « Le déclin est plus lent que prévu », a déploré Michael Pugliese, économiste chez Wells Fargo. L’ambiance était néanmoins positive mercredi. « Je pense que ces chiffres renforcent le discours désinflationniste, selon lequel l’inflation est presque de retour dans la bouteille »Mark Zandi, économiste en chef chez Moody’s, a déclaré à CNBC.

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