le plus gros licenciement collectif après Van Hool

le plus gros licenciement collectif après Van Hool
le plus gros licenciement collectif après Van Hool

Un plan de restructuration a été discuté au sein de l’entreprise de fabrication de produits d’hygiène personnelle Ontex, active en Flandre orientale. Les emplois de près de 500 personnes sont menacés, soit le plus gros licenciement collectif cette année après celui de l’entreprise Van Hool.

Le fabricant de produits d’hygiène personnelle Ontex a annoncé qu’elle réduirait ses effectifs de 489 personnes sur les sites d’Eeklo et de Buggenhout en Flandre orientale. L’entreprise comptera désormais 569 collaborateurs en Belgique (à Alost et Buggenhout). Il a été conseillé au personnel de la fermeture du site d’Eeklo lors d’une réunion extraordinaire du comité d’entreprise.

Cette restructuration s’inscrit dans le cadre de « la transformation stratégique du groupe visant à renforcer sa position concurrentielle sur le marché européen« . La transformation des activités en Belgique passera par la transformation du site de Buggenhout en un centre d’excellence pour les produits d’incontinence moyenne et lourde. Ontex investira 40 millions d’euros à cet effet dans les années à venir.

«Le centre de recherche et les activités commerciales, y compris les ventes et le service client, resteraient en place», précise la direction. La conception des produits de soins féminins et de soins pour bébés à Eeklo et de l’incontinence légère à Buggenhout devrait être transféré dans d’autres usines Ontex en Europe, « dans le but de parvenir à un modèle de coûts optimal pour servir les marchés de détail et de la santé. »

Ontex : les syndicats montent au créneau

La fermeture du site de production d’Eeklo entraîne les remerciements des 349 travailleurs ; la réorganisation de Buggenhout concernera 140 travailleurs sur les 528 actifs sur le chantier. « Si l’intention de restructuration est confirmée, nous espérons pouvoir trouver des mesures d’accompagnement adaptées dans l’intérêt de tous les salariés concernés», a commenté le directeur des ressources humaines Jonas Deroo. Basée à Alost, Ontex commercialise ses produits dans une centaine de pays. L’entreprise emploie 7 200 personnes, réparties dans 17 pays.

La nouvelle n’a pas complètement surpris l’union chrétienne qui évoque autres désagréments sociaux ces dernières années au sein du fabricant de produits d’hygiène personnelle. « Chez Ontex, ça ne s’arrête jamais. C’est restructuration, après restructuration, après restructuration. Mais cette fois-ci, ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère», commente Carl De Clercq, représentant de l’ACV/CSC. “Tous les lignes de production disparaissent », explique M. De Clercq. « Trois nouveaux verront le jour, mais nous restons avec de nombreuses questions. »

Pour la FGTB, ce déploiement de ressources arrive trop tard. “Ontex est à la traîne depuis plusieurs années”, commente Jan Holtyzer, représentant de l’ABVV/FGTB. « L’entreprise n’est pas aussi connue que les couches Pampers. Ontex fournit en réalité des entreprises qui vendent ensuite ces produits sous leurs propres marques. Cela permet donc difficile de répercuter les coûts», souligne le syndicaliste. C’est précisément le processus de production spécialisé et coûteux qu’Ontex n’a pas réussi à transmettre à ses clients. ” LE Coût de production en Belgique, c’est tout simplement trop élevé par rapport à d’autres pays», ajoute-t-il.

La réaction de la ministre flamande sortante de l’Emploi Jo Brouns

Le ministre flamand sortant de l’Emploi Jo Brouns a appelé jeudi à donner « toutes les chances » à la concertation sociale chez Ontex. Le ministre rencontrera prochainement la direction et les syndicats. L’annonce “fait mal”, reconnaît Jo Brouns (CD&V). Il appelle la direction et les représentants du personnel à entamer un dialogue « sereinement« . « La consultation doit montrer quel est l’impact de cette décision et si d’autres alternatives sont possibles. » Le ministre a déjà demandé au VDAB, l’équivalent flamand du Forem, de se préparer à soutenir les centaines de travailleurs concernés. « Même si le message est dur à prendre aujourd’hui, il faut voir le licenciement comme une possibilité de rebondir vers de nouvelles opportunités. »

Le Premier ministre démissionnaire, Alexandre DeCrooa indiqué sur X que le gouvernement fédéral est en contact avec l’exécutif flamand dans le but de limiter l’impact social de la restructuration annoncée.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV plus que la Russie, c’est la Hongrie de Viktor Orban qui menace les discussions
NEXT Ces industries responsables de 2,7 millions de décès chaque année