les parents de l’ancien otage du Hamas racontent sa captivité

les parents de l’ancien otage du Hamas racontent sa captivité
les parents de l’ancien otage du Hamas racontent sa captivité

Après l’annonce dimanche de la libération de quatre otages vivants du Hamas, les parents de l’un d’eux, Andreï Kozlov, racontent comment ils ont appris sa libération et ce qu’ils savent des conditions de sa captivité.

Un soulagement après des mois d’anxiété. Michael et Eugenia Kozlov ont vu leur fils Andrey, un Israélo-russe de 27 ans, otage du Hamas à Gaza, libéré par l’armée israélienne, avec trois autres otages du camp de Nuseirat, comme annoncé dimanche. Le couple témoigne à la BBC mercredi 12 juin et salue le « miracle » que constitue la libération de leur enfant.

Sa mère craint d’abord une mauvaise nouvelle

Vivant la plupart du temps en Russie, Eugenia s’est régulièrement rendue en Israël ces derniers mois après l’enlèvement de son fils pour rencontrer d’autres familles d’otages, mais aussi des dirigeants de l’armée et du gouvernement israéliens.

Elle s’apprête à rentrer en Russie lorsqu’elle reçoit un appel de représentants israéliens. Pensant qu’elle va être informée du décès de son fils, elle décroche son téléphone, mais jette aussitôt l’appareil par terre.

«Nous avons de bonnes nouvelles», entend-elle à sa grande surprise au téléphone, avant d’apprendre que son fils a été libéré vivant. « Un miracle », dit-elle.

Andreï Kozlov a été enlevé le 7 octobre au festival Nova en Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, lors de l’attaque sans précédent menée par le Hamas. Israël a annoncé sa libération, ainsi que celle de quatre autres otages, dimanche 9 juin.

“Il a ri, plaisanté”

Lorsque Michael et Eugenia Kozlov apprennent qu’ils vont enfin retrouver leur fils, ils ne savent pas à quoi s’attendre. Ils le revoient pour la première fois par vidéo. « Il riait, plaisantait », se réjouit sa mère.

« Il était en prison et quelques heures plus tard, il se trouvait de nouveau sur le territoire israélien », souligne-t-elle, toujours surprise.

Lorsque la libération des quatre otages a été annoncée, les parents d’Andreï ont déclaré avoir entendu des explosions de joie dans le pays. “Je suis étonnée que (leur) libération ait été célébrée par tout Israël”, assure Eugenia.

« Pieds et mains liés » pendant 2 mois

À propos de la détention de leur fils, Michael et Eugenia Kozlov affirment qu’Andreï et les autres otages ont été « forcés de chuchoter », leurs ravisseurs leur disant qu’un « drone les écoutait et pouvait entendre ce qu’ils disaient en hébreu ».

«Pendant deux mois, ses mains et ses pieds étaient liés», déplore Eugenia à propos de son fils. Les ravisseurs « humilient et battent » également les otages pendant leur captivité, a-t-elle expliqué.

Ils exercent également une pression psychologique sur eux, leur communiquant de fausses informations sur leur famille pour leur faire du mal. « Votre mère est déjà partie en vacances en Grèce » ou « votre femme a une relation avec quelqu’un d’autre », affirment-ils, selon Eugenia.

Un sentiment de culpabilité envers les autres otages

Malgré tout, la mère d’Andrey sait quelle chance elle peut s’estimer de pouvoir à nouveau serrer son fils dans ses bras, alors que tant de familles d’otages ne retrouveront jamais leurs proches disparus.

“Je regarde leurs visages et je me sens coupable car on les comprend très bien, on se dit plusieurs fois par jour quel miracle c’est”, souffle-t-elle.

Elle a déclaré qu’elle « continue de penser continuellement » aux otages toujours aux mains du Hamas. « Il faut les sauver », clame-t-elle.

« Surpris » par tout ce qui s’est passé pendant sa captivité

Andrey essaie maintenant de rattraper le temps perdu et de lire tout ce qui s’est passé pendant sa captivité. « Il est surpris par tant de choses et certaines informations l’empêchent parfois de dormir », avoue Eugenia.

Les parents d’Andreï refusent de dire exactement dans quelles circonstances leur fils a été libéré. Israël indique seulement qu’un échange de tirs a eu lieu, avant que le camion mobilisé pour la libération de l’israélo-russe et des 3 autres otages ne soit arrêté par des hommes armés.

L’armée bombarde localement, faisant de nombreux morts côté palestinien, au moins 274 selon le Hamas, un peu moins de 100 selon Israël. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a déclaré qu’il “partage le soulagement des familles” après la libération des otages, tout en dénonçant le “massacre de civils” survenu lors de l’opération de sauvetage.

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