Pour le Québec, on parle du deuxième pire bilan des dix dernières années.
Malgré une certaine réduction des décès pour la province en général, le bilan pour la région est sombre.
17 décès ont été enregistrés pour l’année 2023.
Une hausse de 11,8% par rapport à la moyenne observée entre 2018 et 2022.
C’est dans les MRC de la Vallée-de-l’Or et de l’Abitibi qu’on compte le plus de décès, avec 8 et 7 respectivement, suivies, en troisième position, de Rouyn-Noranda, avec 2.
On compte également 40 personnes grièvement blessées dans la région, soit une augmentation de 3,6% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Les données sur le nombre de personnes légèrement blessées sont plutôt encourageantes ; avec 488 pour l’année 2023, on parle d’une diminution de 18 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années, explique Maxime Brault, directeur de la recherche en sécurité routière à la SAAQ.
Selon les experts, cette différence de chiffres entre le Québec et notre région est justement la particularité de l’Abitibi-Témiscamingue.
Le porte-parole de CAA-Québec, David Marcille, mentionne que le manque d’options de transport collectif dans les régions éloignées peut poser problème puisque, faute de choix, certaines personnes pourraient être obligées d’adopter des comportements à risque, comme utiliser son véhicule avec les facultés affaiblies.
De son côté, Maxime Brault soutient que la majorité des accidents dans la région se produisent lors de longs déplacements dans des zones de 90 km/h avec des véhicules de tourisme, qu’il s’agisse d’automobiles ou de camions légers.
En ce sens, tant du côté de la SAAQ que de CAA-Québec, les prochaines années seront essentielles pour accroître la prévention et multiplier les travaux de terrain pour sécuriser les routes.
Tout de même, selon Maxime Brault, globalement, il observe une baisse de 5 % de l’ensemble des victimes d’accidents mortels graves ou légers par rapport à 2022.
Et 16% par rapport à la moyenne des 5 dernières années.
