Une fillette de 4 ans a été retrouvée morte ce dimanche matin, dans son lit, à l’Education départementale pour enfants de Sucy-en-Brie. Contacté, le parquet de Créteil a confirmé la découverte du corps de la jeune fille ce dimanche 9 juin au matin.
“Une procédure a été ouverte pour enquêter sur les causes du décès”, a-t-il indiqué. Elle a été confiée au commissariat local avec l’appui technique de la Sûreté territoriale du Val-de-Marne. Une autopsie est prévue lundi afin de procéder à des contrôles. »
La découverte a été faite vers 9 heures du matin par une éducatrice du foyer. Selon une Source proche du dossier, le dernier contact avec l’enfant remonte à 3 heures du matin, lorsqu’un membre du personnel lui a apporté un verre d’eau alors qu’elle toussait.
“Les secours sont arrivés très vite, ils ont réalisé un massage cardiaque mais n’ont pas pu la réanimer”, a confié ce dimanche soir, très ému, Olivier Capitanio (LR), président du conseil départemental qui gère l’établissement. Selon nos informations, la petite fille et ses deux frères étaient placés au sein de cette structure depuis six mois en raison des conditions précaires dans lesquelles vivent leurs parents et d’un éventuel contexte de violences.
«Cet événement dramatique bouleverse toutes les équipes, dont l’engagement et les missions sont la protection des enfants», déplore Olivier Capitanio. C’est une mort difficile à comprendre, très dure à supporter pour les agents et les parents de la petite fille. Nous espérons que les médecins légistes sauront expliquer les raisons de sa mort. »
Structure historique du Val-de-Marne créée en 1972, la maison départementale d’enfance a pour mission d’accueillir en urgence les enfants en danger au sein du foyer familial. Certains enfants y sont confiés suite à une ordonnance de placement du juge, d’autres après enquête des services sociaux du département.
Cependant, l’aide sociale aux enfants connaît des difficultés importantes. En mars, une commission d’enquête sur la protection de l’enfance (ASE) a été lancée à l’initiative de la députée socialiste du Val-de-Marne Isabelle Santiago.
Dans sa présentation de la commission à ses collègues, elle a rappelé qu’il était « nécessaire de souligner à quel point le domaine de la protection de l’enfance s’essouffle », pointant un manque de personnel, de structure et des structures souvent inadaptées à l’accueil des jeunes. des personnes « ayant un passé traumatisant ».
