L’éventualité d’un retour de Donald Trump à la Maison Blanche semble inquiéter plusieurs investisseurs. (Photo : Getty Images)
PODCAST. Dollar Tree (DLTR, 112,37 $ US), le pendant américain de Dollarama (DOL, 126,72 $), a dévoilé des résultats financiers décevants pour son premier trimestre clos le 4 mai.
Le 4 juin, au lendemain de la publication des résultats, l’action Dollar Tree chute d’environ 5% à la Bourse de New York.
«Les ventes ont augmenté de 4%, mais il faut différencier l’enseigne Dollar Tree qui a vu ses ventes dans les magasins comparables (ouverts depuis plus d’un an) augmenter de 1,7%, tandis que celles des établissements Family Dollar n’ont augmenté que de 0,1%», précise François. Rochon, président et gestionnaire de portefeuille chez Giverny Capital.
Cette dernière voit donc positivement les propos de la direction de l’entreprise affirmant qu’elle étudiait ses options pour se désengager de sa filiale Family Dollar.
Giverny Capital surveille Dollar Tree puisque l’entreprise évolue dans le même secteur que Dollarama, dont elle est actionnaire depuis de nombreuses années. Selon François Rochon, l’entreprise canadienne présente néanmoins plusieurs atouts.
« Marges d’exploitation et rendements des capitaux propres, Dollarama semble bien mieux géré. On parle beaucoup des acteurs de ce créneau du commerce de détail et Dollarama est souvent cité comme exemple d’entreprise à imiter », explique-t-il.
Il souligne également la discipline de Dollarama en matière de fusions et d’acquisitions, ainsi que le programme de rachat d’actions de l’entreprise.
Dollarama dévoilera ses prochains résultats trimestriels le 12 juin et François Rochon dit n’avoir aucune attente particulière à leur égard. « Nous sommes actionnaires de Dollarama depuis 14 ans. Les prochains résultats financiers ne changeront pas notre opinion sur l’entreprise. La seule chose que je peux dire, c’est qu’au prix actuel, la valorisation du titre est assez élevée, à 30 fois le bénéfice par action attendu pour cette année. Cependant, si l’on regarde la feuille de route et les perspectives de l’entreprise, cela semble justifié », dit-il.
Pour les investisseurs en quête de diversification, il dit garder un œil attentif sur la société britannique Vente au détail de valeur européenne B&M (BME.L, 495,60 pence sterling, Bourse de Londres).
Les élections américaines et Donald Trump
Un événement majeur qui aura lieu cet automne est l’élection présidentielle américaine et la possibilité d’un retour de Donald Trump à la Maison Blanche semble inquiéter de nombreux investisseurs.
François Rochon estime qu’en règle générale, les craintes politiques, de nature passagère, doivent toujours être mises de côté lors des décisions d’investissement à long terme.
« La clé est de posséder de grandes entreprises, comme ce fut également le cas en 2016 lorsqu’il a été élu pour la première fois », dit-il.
