Chute collective au Critérium du Dauphiné. « Aucun coureur n’a voulu relancer la course »

Chute collective au Critérium du Dauphiné. « Aucun coureur n’a voulu relancer la course »
Chute collective au Critérium du Dauphiné. « Aucun coureur n’a voulu relancer la course »

jeIl restait 21 kilomètres à parcourir avant le dernier sprint de la semaine, prélude à un triptyque montagneux en altitude. La plupart des coureurs venus dans ce Dauphiné se tester en montagne attendaient donc sereinement cette finale pour passer en mode grimpeur et laisser les rares sprinteurs du peloton s’expliquer à Saint-Priest. Mais ce jeudi, une averse a changé le cours de la journée. Dans cette descente inoffensive, le goudron chauffé à deux…

jeIl restait 21 kilomètres à parcourir avant le dernier sprint de la semaine, prélude à un triptyque montagneux en altitude. La plupart des coureurs venus dans ce Dauphiné se tester en montagne attendaient donc sereinement cette finale pour passer en mode grimpeur et laisser les rares sprinteurs du peloton s’expliquer à Saint-Priest. Mais ce jeudi, une averse a changé le cours de la journée. Dans cette descente anodine, le goudron chauffé par les deux derniers jours ensoleillés avait été rendu brillant. La pluie l’a transformé en patinoire.

« Pendant 20 kilomètres, ça glissait beaucoup. Nous avons vu des coureurs quitter la roue arrière dans les virages. Personnellement, j’ai été vigilant dans les 20 premières places, mais un premier coureur est tombé devant moi et tout s’est passé, je n’ai rien rattrapé ! », a résumé le Français Valentin Madouas (Groupama-FDJ), légèrement écorché à l’arrivée, comme une bonne moitié du peloton, qui a franchi la ligne en roue libre après que les organisateurs ont sagement décidé de neutraliser l’épreuve, en raison d’une faute d’ambulances disponibles et de motivation. pour les coureurs. « De toute façon, personne ne voulait relancer la course », a résumé Madouas.

Evenepoel reste assis

Car c’est une énorme « grève » qui a fauché le peloton, dans le sillage de l’Allemand Nils Politt, premier tombé en tête, tout comme Remco Evenepoel, le maillot jaune, qui a fait une belle frayeur. Longtemps resté assis dans l’herbe, le Belge a laissé s’envoler un moment d’inquiétude. «Je suis tombé assez fort sur mon genou. J’étais malade. Je suis resté assis parce que je voulais laisser descendre l’adrénaline et voir. Puis j’ai senti que je pouvais bouger normalement et je me suis levé tranquillement. Dans ma tête, il y avait beaucoup de pensées, notamment ce qui s’est passé il y a deux mois (la grosse chute du Tour du Pays Basque qui lui a valu une opération à l’épaule et à l’omoplate). Il y avait beaucoup de monde sur le terrain, ce n’était pas génial à voir. » Madouas racontait encore avoir vu « des coureurs glisser 150 mètres sur le ventre. »

Visma gravement touché

De quoi refroidir tout un peloton. D’autant que certains y ont laissé des plumes. Roglic s’est relevé quasiment indemne, Ayuso a longuement grimacé, Armirail a fini avec beaucoup de douleur au coude et Rémi Rochas est monté dans l’ambulance, incapable de repartir (comme six coureurs au total). Mais c’est surtout l’équipe Visma-Lease a Bike qui a payé le prix le plus lourd. Dylan van Baarle et Steven Kruijswijk ont ​​été contraints à l’abandon. Un énorme coup dur pour l’équipe de Jonas Vingegaard, qui a probablement perdu deux lieutenants importants pour le prochain Tour de France. Une épine de plus sur le chemin du double vainqueur du Tour, lancé dans une course contre la montre afin de retrouver son meilleur niveau après avoir également été grièvement blessé lors du Tour du Pays Basque.

A l’arrivée, un certain fatalisme régnait donc dans les rangs des coureurs et des organisateurs. Comme Evenepoel : « C’est le cyclisme, c’est mon métier et j’aime toujours ça. Je sais que malheureusement les chutes en font partie. Mais parfois, c’est la mort qui les accompagne. L’année dernière, j’avais 10 secondes d’avance sur Gino (Mader) lorsqu’il a chuté sur le Tour de Suisse. Je suis donc bien conscient du danger, et quand je me relève vivant d’une chute, je relativise… »

 
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