Pour des dizaines de milliers de pompiers à travers le pays, juillet et août sont synonymes de mobilisation générale.
Une de nos équipes a passé une journée avec celles des Pyrénées-Orientales, un département durement touché par la sécheresse et les risques d’incendie.
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Le 20h
Il faut agir vite, c’est une question de survie. Sous couverture, les pompiers sont protégés du feu par une bulle d’eau. Mais ce n’est qu’un exercice qu’il faut répéter avant chaque déploiement.La répétition se fait régulièrement afin d’entretenir les réflexes. Il s’agit d’une manœuvre de sécurité alors que nous n’avons plus aucun recours et que le feu arrive sur nous“, explique, dans la vidéo ci-dessus, le directeur adjoint Jordi Bonnefille du Centre de secours de Prades, dans les Pyrénées-Orientales.
Dans ce département, les incendies de 2023 sont encore frais dans les mémoires. Mais les pompiers sont prêts à les affronter lors de cette nouvelle saison qui s’annonce encore risquée avec la sécheresse. Pour plus d’efficacité, des unités sont déjà prépositionnées à proximité des massifs forestiers.Quand il y a des feux de forêt, on intervient plus vite, l’objectif est d’intervenir massivement et le plus rapidement possible“, explique la capitaine Marie-Aude Martin, chef de colonne et responsable du centre d’Argelès-sur-Mer.
Et pour gagner du temps, un nouveau système vient d’être mis en place. Il s’agit d’une citerne souple de 120 m³ d’eau, soit l’équivalent d’une dizaine de camions. En cinq minutes, tout est prêt. Il faut environ neuf minutes pour remplir un camion-citerne. Une dizaine de citernes seront ensuite installées dans le département pour sécuriser l’accès à l’eau, malgré la sécheresse.
« 50 % d’arbres morts par endroits »
Et pour guider les troupes au sol, un avion peut les aider depuis les airs à trouver les sentiers les plus accessibles en forêt ou leur indiquer lors d’un incendie les zones devenues très dangereuses à cause de la sécheresse.Nous avons plusieurs arbres qui sont morts. On les reconnaît à la différence de couleur : ils sont bruns dans la végétation verte. Environ 50 % des arbres sont morts à certains endroits. Nous risquons d’avoir un incendie qui se propagera plus rapidement car il y a plus de combustible disponible.“, explique Guy Delbart, observateur d’Horus.
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Pour signaler d’éventuels incendies émergents, en saison, il effectue au moins un vol par jour. Une forte tramontane ou un risque avéré peut entraîner plusieurs vols. Par ailleurs, un pilote de drone pompier équipé d’une caméra thermique fait voler son appareil soit après un incendie pour visualiser sa propagation et les dégâts, soit pendant l’incendie pour aider le commandant des opérations dans sa prise de décision. Ce système renforcé a déjà porté ses fruits : un tiers d’incendies en moins ont eu lieu l’année dernière.
