« Nous avons un gros problème d’équipement »

« Nous avons un gros problème d’équipement »
« Nous avons un gros problème d’équipement »

Thierry, peux-tu nous expliquer ce qui s’est passé ?

« Nous roulions à grande vitesse, environ 80 km/h. Et soudain, les coureurs sont tombés. J’estime, en gros, qu’il y a eu entre 40 et 50 coureurs qui ont été attrapés lors de cette chute. Immédiatement avec le président du jury nous avons décidé de neutraliser la course. Oui, après cela, il y a eu une longue attente. Il fallait faire le point sur tous les blessés et avoir un avis médical sur cette chute collective. Nous avons vite compris que les quatre ambulances dont nous disposions allaient être débordées. Nous avons d’abord essayé d’appeler d’autres personnes, mais cela a pris beaucoup de temps. Et au bout de 20 minutes on s’est rendu compte qu’on allait avoir du mal à reconstituer les ambulances et avec le jury on a pris la décision de neutraliser la course jusqu’à l’arrivée. »

Était-ce un manque d’urgence par rapport à ce qui venait de se passer ou à ce qui pourrait arriver ?

«Nous n’avons pas le droit de démarrer un événement s’il n’y a pas de service médical et qu’il n’a pas été réapprovisionné. C’est ce qui a déclenché la décision de neutraliser la course. »

Parce qu’il y avait trop de coureurs dans les ambulances ?

« Oui, notre force ambulancière était pleine et il y avait aussi des coureurs à soigner. Il fallait neutraliser sinon il aurait fallu atteindre les 45 minutes. Mais les coureurs n’étaient pas très enthousiastes à l’idée de repartir. »

« Nous serons vigilants aux orages ce week-end »

La décision était alors évidente…

« Ce n’est jamais facile quand on a fait une promesse à une ville de venir disputer une étape et qu’on sait qu’on ne tiendra pas ses promesses. Après c’est exceptionnel d’avoir des chutes aussi massives. C’est toujours des moments de grande peur et d’effroi de voir autant de coureurs au sol. »

Les coureurs disent que c’était une véritable patinoire. Confirmez-vous que c’était glissant ?

«Oui, c’était glissant. C’est déjà arrivé à d’autres reprises. Mais toutes ces chutes s’accumulent au fil des années. Et je pense encore, et je le répète : nous avons un gros problème de matériel. Cela serait sûrement arrivé avec d’autres équipements mais la répétition prouve qu’il y a toujours un problème. »

Pensez-vous que les coureurs vont trop vite ?

« Trop vite oui. Nous utilisons également du matériel performant avec un freinage et un cadre non adaptés à ce type de route. Et en ajoutant la pluie, il suffit qu’un coureur freine un peu trop fort et on se retrouve avec 50 coureurs au sol. »

Des orages sont prévus dans les Alpes ce week-end. Est-ce que cela vous inquiète ?

« Avec les tempêtes, nous devons toujours prendre des décisions au dernier moment car elles pourraient très bien tomber là où nous sommes, à environ 15 kilomètres. Mais nous serons attentifs, c’est une évidence. »

 
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