La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, lors des questions au gouvernement, le 6 novembre 2024 à Paris (AFP / Alain JOCARD)
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a condamné “fermement” vendredi l’incident diplomatique survenu la veille lors de la visite du ministre des Affaires étrangères à Jérusalem, une soixantaine de députés demandant également qu’Emmanuel Macron rappelle “immédiatement le Ambassadeur de France en Israël en France pour consultation.
« Un incident extrêmement grave s’est produit hier à l’Eléona, un domaine national français à Jérusalem. Je le condamne fermement, d’autant plus que la France œuvre en faveur de l’apaisement dans la région. Je voulais faire part de mon indignation à mon homologue israélien », a écrit le président de la Knesset, Amir Ohana, sur X Mme Braun-Pivet.
Un peu plus tard dans la journée, une soixantaine de députés ont signé un communiqué commun dans lequel ils ont pris « acte » de la décision du ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot de « convoquer l’ambassadeur d’Israël en France », souhaitant que cette convocation prenne lieu « sans délai ». Ils ont également demandé au président de la République Emmanuel Macron « de rappeler immédiatement l’ambassadeur de France en Israël en France pour consultation ».
Ils ont également demandé à Mme Braun-Pivet d’adresser à la Knesset, au nom de l’Assemblée, les « protestations indignées » des députés, demandant aux parlementaires israéliens de « condamner les actions graves de leur gouvernement ».
Parmi les signataires, la plupart des figures du Nouveau Front populaire, rejointes par Lionel Causse et Eléonore Caroit (Ensemble pour la République), Laëtitia Saint-Paul (Horizons), Richard Ramos (MoDem), Harold Huwart (Liot) et l’ex -Renaissance Stella Dupont et Sacha Houlié.
Jeudi, la police israélienne est entrée « armée » et « sans autorisation », selon Jean-Noël Barrot, dans l’enceinte du domaine national d’Eléona, propriété de la France depuis le XIXe siècle et situé sur le Mont des Oliviers à Jérusalem. -Est.
Après le départ du ministre, deux gendarmes ont été arrêtés et détenus par les autorités israéliennes avant d’être relâchés.
La diplomatie israélienne a assuré de son côté que les questions de sécurité avaient été « clarifiées » au préalable avec l’ambassade de France à Tel-Aviv. La présence du personnel de sécurité israélien « visait à garantir (la) sécurité » de M. Barrot, a indiqué le ministère israélien des Affaires étrangères dans un communiqué.