Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, maintient son cap : c’est au Stade de France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), que l’équipe de France de football affrontera la sélection d’Israël, le 14 novembre, comme partie de la Société des Nations. Vendredi 7 novembre, quelques heures après les violences survenues à Amsterdam en marge du match de Ligue Europa entre l’Ajax et le Maccabi Tel-Aviv, M. Retailleau a déclaré sur le réseau social, prendre « toutes les mesures de sécurité nécessaires » pour que la réunion ait lieu “comme d’habitude” dans l’enceinte dyonisienne.
Du côté de la place Beauvau, nous ne sommes pas alarmistes, malgré les violences survenues aux Pays-Bas : «Pour l’instant, les renseignements ne nous ont fait part d’aucun risque, il y a simplement les menaces qui pèsent autour de chaque match un peu sensible, comme France-Algérie. » Autrement dit, des débordements possibles à l’intérieur du stade, avec des banderoles, des sifflets, éventuellement des bagarres, et, surtout, des tensions à l’extérieur, à Paris ou à proximité immédiate de l’enceinte. « Le risque est plutôt celui d’un affrontement avec la police par des jeunes du quartier enthousiasmés par la cause palestinienne »nous estimons au ministère. Le dispositif de sécurité sera toujours “extrêmement renforcé” pour la réunion, a annoncé M. Nuñez à la mi-octobre.
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Vingt-six compagnies, soit environ 2 600 gendarmes ou policiers mobiles, devraient sécuriser les abords du Stade de France, tandis que des policiers en civil seront présents dans ses travées. L’hôtel de la sélection israélienne sera sous surveillance et des compagnies CRS seront réparties dans tout Paris. Au total, 4 000 policiers seraient mobilisés, contre 6 800 lors de la finale de la Ligue des champions 2022. Dans l’enceinte, les premiers rangs des tribunes, les plus proches du terrain, ne seront pas occupés, pour éviter tout envahissement du terrain.
«Nous saurons gérer»
Depuis le tirage au sort des phases de poules de la Ligue des nations, le 8 février, la Fédération française de football (FFF) sait que cette rencontre face à Israël sera difficile à organiser compte tenu du contexte international au Moyen-Orient. ” Nous serons extrêmement vigilants auprès des pouvoirs publics, afin que ce match puisse se dérouler dans de parfaites conditions. (…) Nous saurons gérer »a déclaré Philippe Diallo, le président de la FFF. La fédération a pris contact avec la préfecture et le ministère en mai, six mois avant la réunion. Normalement, elle ne le fait qu’un mois à l’avance. Les contacts entre les différentes parties furent alors plus nombreux que d’habitude.
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