Transdev, opérateur historique de transports publics en , pourrait passer sous contrôle allemand

Transdev, opérateur historique de transports publics en , pourrait passer sous contrôle allemand
Transdev, opérateur historique de transports publics en France, pourrait passer sous contrôle allemand
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Un prototype de véhicule autonome Transdev chez MobiLAB, où sont implantés l’équipe systèmes de transports autonomes du groupe et l’institut de transition énergétique Vedecom. À Versailles, le 19 février 2021. ÉRIC PIERMONT/AFP

La Commission des participations et des cessions, qui doit donner son feu vert à chaque vente d’entreprise par l’Etat, va prochainement travailler sur un nouveau dossier : la privatisation de l’opérateur de transports publics Transdev.

Ce géant de 102 000 personnes, et près de 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires, est né de la fusion, en 2011, des activités transports de Veolia avec celles de la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Cette dernière détient 66% du capital, les 34% restants étant détenus par un groupe familial allemand, Rethmann. Lors d’un examen de ses avoirs, la CDC a décidé d’en vendre une partie. Les candidats avaient jusqu’au vendredi 22 novembre pour prendre position. Selon nos informations, le fonds d’investissement français Meridiam, spécialisé dans les infrastructures, serait candidat, sans se faire d’illusion.

Le favori serait en effet le groupe Rethmann. Ce dernier a confirmé à Monde son intention de faire un « très bonne offre, à bon prix, avec des engagements forts sur le volet social ». Il assure également que « Transdev est et restera une entreprise française ». C’est une exigence de la Caisse des Dépôts qui conserverait 30% du capital pour s’en assurer. Elle espère empocher plus d’un milliard d’euros dans l’opération.

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Même si Transdev est moins connu des Français que la SNCF ou la RATP, cet opérateur historique de bus et d’autocars est présent sur tout le territoire, où il exploite également des tramways, des trains et quelques petites lignes de métro. Transdev gère ainsi les transports depuis Reims (Marne), Grenoble ou Saint-Etienne. Dans les Côtes-d’Armor, la bucolique gare de Paimpol et le train qui la relie à Pontrieux sont également là. Surtout, Transdev exploitera, à partir de 2025, le premier TER hors SNCF, qui circulera entre Nice et Marseille. Elle remettra également en service la petite ligne ferroviaire entre Contrexéville (Vosges) et Nancy, en gérant l’infrastructure avec le groupement de travaux publics NGE.

Opérateur leader aux Etats-Unis

Les activités de Transdev en représentent cependant moins de 30 % de son chiffre d’affaires. Au fil des années, l’entreprise, présente dans dix-neuf pays, est devenue l’opérateur de bus de Bogota, l’exploitant du plus grand réseau de tramway, celui de Melbourne (Australie), et de la première ligne de métro depuis Quito. Transdev est également le principal concurrent de la Deutsche Bahn, l’opérateur ferroviaire historique en Allemagne.

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