Partenaire de luxe
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Chaque année, le tournoi met à disposition des professionnels une douzaine de joueurs pour qu’ils puissent s’entraîner. L’occasion pour une poignée d’amateurs, parmi les meilleurs du pays, de taper dans la balle avec les stars du tennis.
Lundi 20 mai, première journée des qualifications de Roland-Garros. Alors qu’une centaine de joueurs s’empressent sur les courts latéraux pour décrocher leur ticket pour le tableau principal, quelque 6 000 personnes se massent dans les tribunes du court Philippe-Chatrier. Raison de ce soudain rassemblement : Rafael Nadal, qui n’a plus touché un ballon à Paris depuis deux ans, s’y entraîne. L’Espagnol est plébiscité, chacune de ses actions est scrutée et commentée. À l’autre bout du terrain, un grand brun aux cheveux bouclés renvoie les balles dans un anonymat total. Il s’appelle Vivien Cabos.
Bien qu’il foule chaque printemps la terre battue de Roland-Garros depuis sept ans, le Français de 32 ans est méconnu du grand public. Et c’est normal : Vivien Cabos n’a jamais fait mieux que la 1.702e place au classement ATP, en 2014. Si le Marseillais se rend à Paris chaque année, c’est pour lui servir de partenaire d’entraînement de luxe. Comme lui, ce sont une dizaine de « sparring partenaires » (tous des hommes) qui, pendant trois semaines, se mettent à la disposition des meilleurs joueurs du circuit. Il leur suffit de faire une demande, parfois très précise (gaucher, droitier, revers à une main, à deux mains, gros serveur, etc.) de plage horaire et l’organisation se charge de leur trouver celle qui leur convient. un.
