il a tenté de noyer son « ex » dans la Seine en 2006 – .

Elle a vécu l’enfer. Sans son instinct de survie et l’intervention d’un automobiliste, elle aurait pu connaître un sort tragique. Le 14 octobre 2006, en pleine nuit, Martial M., 40 ans, tente de noyer son ex-partenaire dans la Seine à Vernon, en Ton. Les deux protagonistes ont vécu ensemble pendant onze ans, avant que la femme ne décide de partir.

En chemise de nuit

En proie à l’insomnie, l’homme quitte son domicile à Ménilles pour retrouver son ex-compagne qui loge chez une amie qui habite dans la commune de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne). Sur place, il a tenté de la faire sortir de l’appartement, mais n’y est pas parvenu.

À l’aide d’un double de clé, il parviendra à ouvrir la voiture de sa victime, prétextant y rechercher divers documents (factures, lettres de crédit, etc.).

L’alarme L’alarme du véhicule se déclenche quand même, et réveille peu à peu les riverains. Son ex-compagne prend son courage à deux mains et vient à sa rencontre. Martial M. veut faire venir son ex-compagnonsen chemise de nuit et chaussons à l’époque, dans sa maison située à Ménilles.

“Je me suis dit que j’allais mourir”

Elle accepte de monter dans la voiture… Mais à peine un kilomètre plus loin, l’homme l’agresse violemment, l’insulte et la gifle. Le calvaire de la victime se poursuit sur l’autoroute.

« Soit on va à l’appartement et il sera plein de sang, soit on va à Vernon et je te noie. »

Sa victime, terrifiée, ne lui répond pas. Il décide alors de choisir l’option de la noyade.

“Quand j’ai vu la Seine, c’est devenu réel (…), je me suis dit que j’allais mourir. Lorsqu’il a arrêté la voiture, j’ai commencé à courir. Il m’a attrapé par les cheveux et m’a traîné. J’ai perdu mes pantoufles. Après, ce fut la Seine. Horrible», a-t-elle déclaré au moment de la procès. Effrayant.

À trois reprises, Martial M. plonge sa tête sous l’eau en la frappant. La victime pense que son heure est arrivée, elle s’étouffe. Elle ne doit probablement son salut qu’à l’éloignement de son bourreau, qui remonte dans sa voiture.

« Je ne voulais pas mourir. J’ai pensé à ma petite sœur et j’ai pris le chemin inverse. »

Après cette évasion inattendue, elle va se cacher dans le noir pendant un long moment alors qu’elle est en hypothermie.

Après plusieurs menaces, le ton de Martial M. change. Il tente d’amadouer son ex-compagne en lui demandant de lui pardonner… et en lui disant qu’il l’aime. La femme profitera d’un moment de calme pour s’enfuir le plus loin possible.

elle va prise en charge par un automobiliste sur les bords de Seine, quelques minutes plus tard.

Appel d’un automobiliste

Pendant ce temps, Martial M. tente d’apporter une autre version de l’histoire au intendance. Face aux policiers, il assure que son ex-compagne, sujette à des tendances suicidaires, a disparu. Mais c’était sans compter sur l’appel de l’automobiliste.

Lors de son procès en janvier 2009, l’accusé a tenté de minimiser ses actes, ce qui n’a pas plu au président du tribunal. Il n’a pas non plus réussi à convaincre le jury puisqu’il a été condamné à dix ans de prison.

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