les prix remontent, mauvaise nouvelle ? – .

les prix remontent, mauvaise nouvelle ? – .
les prix remontent, mauvaise nouvelle ? – .

Micro-événement ou véritable sujet d’inquiétude ? Selon SeLoger et MeilleursAgents, les prix de l’immobilier sont repartis à la hausse en mai, avec +0,2% enregistrés sur l’ensemble du territoire. Après quelques mois de baisse timide des taux d’intérêt, ces données peuvent surprendre. Cette reprise est tirée notamment par le secteur rural “qui a connu un environnement printanier particulièrement dynamique (+0,9%)”, selon l’étude. La tendance à la baisse des prix de l’immobilier, amorcée début 2024, marque également le pas dans les grandes villes. Bordeaux (+0,5%), Marseille (+0,4%), Nice (+0,3%)… Sept des 10 plus grandes villes françaises ont vu leurs prix immobiliers repartir à la hausse, une première depuis plus d’un an.

Conséquence directe de cette hausse des prix, les marges de négociation diminuent légèrement à Paris selon Se Loger. Alors que l’écart entre le prix affiché et le prix d’achat réel était proche de 5% en début d’année, il s’élève désormais à 4,4%. A tel point que les prix dans la capitale n’ont pas bougé en mai (+0%, à 9 190 euros le m2), une situation inédite depuis 2 ans.

En termes de délais de vente, dans toutes les métropoles, à l’exception de Rennes, ceux-ci sont en baisse. Sur les trois derniers mois, il faut en moyenne 4 jours de moins pour signer une vente. Mais la saisonnalité du marché immobilier ne doit pas être négligée et ce dégagement printanier ne permet pas d’établir la tendance pour les mois à venir.

Cette nouvelle hausse des prix pourrait cependant être une trop mauvaise nouvelle. Après deux années de hausse brutale des taux d’intérêt, l’année dernière a été marquée par une évaporation des acheteurs. En 2023, la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) n’a enregistré que 875 000 transactions, soit une baisse historique de 22 %. Pour autant, Loïc Cantin, président de la Fnaim, ne tire pas encore la sonnette d’alarme : « Il faut attendre au moins 6 mois de hausses pour en tirer les conséquences. » En effet, depuis début 2024, les 50 plus grandes villes françaises ont vu leurs prix baisser de 0,7 %. Pourtant, en février dernier, Loïc Cantin estimait avec Défis qu’une baisse des prix de 6 à 8% était nécessaire pour relancer le marché. C’est hors de propos. “Le coût du crédit est encore très élevé, de nombreux Français ne peuvent pas emprunter le chemin de l’immobilier”, déplore-t-il.

« Il faut viser une baisse des prix de l’ordre de 10 % », complète Guillaume Martinaud, président d’Orpi. La hausse des prix en mai semble indiquer que le travail pédagogique est loin d’être terminé. » Selon Guillaume Martinaud, il est avant tout essentiel de faire entendre raison « aux vendeurs », car le « marché immobilier doit s’inscrire dans la durée, et sortir définitivement de son cadre spéculatif. » D’autant que la capacité d’emprunt des ménages a fondu comme neige au soleil. Alors qu’un couple gagnant 4 000 euros pouvait emprunter près de 270 000 euros en février 2022, ce montant est tombé à 204 000 euros en avril 2024, selon une étude Pretto. Un léger rebond par rapport à décembre 2023 (192 000 euros d’emprunt possible), mais qui est encore loin d’être suffisant pour redonner des couleurs aux marchés.

« Si les prix ne baissent pas, les primo-accédants ne pourront toujours pas acheter », prévient Sandrine Allonier, porte-parole du groupe L’Agence. C’est ce qui fait la dynamique d’un marché. » L’espoir des professionnels se porte désormais vers la décision de la Banque centrale européenne jeudi 6 juin. La BCE devrait probablement décider de baisser ses taux directeurs. Un arbitrage qui aurait pour conséquences de faire baisser le coût des prêts immobiliers. Une manière de dépasser ces prix qui ne baissent pas (assez).

 
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