Samedi 1er juin, vous avez dû interrompre la deuxième soirée du Sieck Festival, peu avant minuit, après un accident à proximité du site. Avant cela, comment se sont déroulés les deux jours de festivités ?
C’était super ! Du vendredi soir au samedi, nous avons accueilli entre 1 800 et 2 000 personnes. Les festivaliers étaient contents et sur le plan musical, nous sommes fiers d’avoir proposé des choses qu’on ne voit pas ailleurs, comme le concert gospel. C’était fou. Nous avons touché toutes les générations. Cette année, grâce aux bénéfices des éditions précédentes, nous avons pu installer une véritable scène, des toilettes chimiques et nous avions quatre personnes travaillant pour une entreprise spécialisée dans la sécurité des festivals. Nous avons fait le choix de gagner en confort puisque le festival s’agrandit petit à petit.
En tant qu’organisateur, comment en arrivez-vous à la décision de tout arrêter et que ressentez-vous à ce moment-là ?
Il y a eu cet accident dramatique. Cela nous a tous choqués. Par respect pour la personne blessée, nous avons dû nous arrêter. Le public n’aurait pas compris qu’on continuait. Il faut savoir que dans la nuit et encore dimanche matin, on ne savait pas comment il allait. Aujourd’hui, il est tiré d’affaire et nous sommes tous soulagés. Samedi, nous avons également dû faire face aux excès liés à l’alcool. Il y a eu une évacuation pour coma éthylique. On n’avait pas envie de continuer dans ces conditions. Nous n’avons pas pris la décision seuls. C’est après discussion avec la police et la mairie et compte tenu du déroulement de la soirée, que nous avons décidé à l’unanimité de mettre fin au Sieck Festival, vers 23h30.
Nous tenons vraiment à remercier la police, qui nous a donné de bons conseils. Et puis, il y a eu les retours des festivaliers qui ont été positifs. Nous sommes également touchés par le soutien manifesté le lendemain par les riverains et d’autres associations de la commune.
Comment expliquez-vous les dérives du samedi soir ?
Nous avons fait le choix, dès le départ, de proposer un événement gratuit, pour permettre à tous d’avoir accès à la culture. L’inconvénient, c’est qu’on attire tout type de public, y compris des gens qui viennent uniquement pour boire de l’alcool ou qui sont déjà ivres en arrivant sur place… La seule solution pour éviter cela serait un arrêté municipal d’interdiction. de la consommation d’alcool dans les environs.
Pensez-vous déjà à une cinquième édition, malgré tout ?
Pour l’instant, aucune décision n’a été prise. On n’organise pas un tel événement pour qu’il y ait des drames et il faut tenir compte des gens qui ne respectent rien. Que ce soit au niveau de l’alcool mais aussi du comportement aux abords du site. Nous allons digérer cette édition et faire le point avec la mairie et la gendarmerie. Après cela, nous déciderons si nous continuons ou non.
