Mais que va décider la Banque centrale européenne ce jeudi ? La réponse dépend de l’inflation en Europe mais aussi de ce qui se passe aux Etats-Unis…

Mais que va décider la Banque centrale européenne ce jeudi ? La réponse dépend de l’inflation en Europe mais aussi de ce qui se passe aux Etats-Unis…
Mais que va décider la Banque centrale européenne ce jeudi ? La réponse dépend de l’inflation en Europe mais aussi de ce qui se passe aux Etats-Unis…

Au début de cette année, on s’attendait généralement à un déclin significatif de la croissance économique en Occident, principalement aux États-Unis et dans la zone euro. On constate cependant que la croissance sous-jacente aux États-Unis se maintient autour de 2,5 %. En Europe, nous observons également des signes de reprise économique, après que l’économie ait flirté avec une croissance nulle ces derniers mois. Revers de la médaille, l’inflation sous-jacente reste structurellement à un niveau (trop) élevé en Europe. Fin avril, il s’établissait à 2,7%, bien au-dessus des 2% que la Banque centrale européenne (BCE) considère comme idéal pour protéger notre pouvoir d’achat.

mouette

Les économistes de la BCE voudront des signes indiquant que l’inflation des salaires, dans un marché du travail tendu au sein de la zone euro, et une inflation élevée dans le secteur des services (sensible aux salaires) commencent à décliner durablement. “

On le sait, la BCE dispose d’un instrument pour lutter contre cette inflation. En augmentant (ou en diminuant) le taux de dépôt, le taux auquel les banques sont payées lorsqu’elles détiennent de l’argent auprès de la BCE, la banque centrale peut freiner (ou encourager) l’activité économique, entraînant une diminution (ou une augmentation) de l’inflation.

Vers une première baisse de taux dans 5 ans

Dans le contexte actuel, la BCE se montre toutefois particulièrement prudente lorsqu’il s’agit de prendre des décisions en matière de taux. Une politique monétaire « restrictive » risque de nuire à une croissance économique vulnérable… Plus que jamais, la BCE indique donc suivre de très près les données économiques – principalement les chiffres de l’inflation, les données de l’emploi et les paramètres économiques. de croissance économique – pour aligner leur (future) politique de taux.

Les taux obligataires ont-ils atteint un niveau d’attraction fatale ?

Avec ces données en tête, et malgré une inflation (trop) élevée, il semble plausible que la BCE décide lors de sa prochaine réunion ce jeudi d’abaisser le taux directeur de 0,25% afin de soutenir une croissance économique fragile. Il s’agirait de la première baisse de taux depuis septembre 2019. En outre, le consensus du marché en faveur d’une baisse des taux de la BCE est déjà tellement ancré dans les actifs financiers que ne pas procéder à une – légère – réduction pourrait avoir un impact négatif. impact négatif important sur les marchés financiers… et sur la confiance dans la BCE. Les dirigeants de la BCE restent toutefois prudents et attendent les chiffres de l’inflation de mai. Cela dépend des données donc…

Qu’en est-il après la baisse des taux en juin ?

Deux questions importantes détermineront si la baisse (attendue) des taux en juin est ponctuelle, ou si la BCE continuera également à ajuster ses taux à la baisse par la suite. Tout d’abord – bien sûr – l’évolution de l’inflation. Les économistes de la BCE voudront des signes indiquant que l’inflation des salaires, dans un marché du travail tendu au sein de la zone euro, et une inflation élevée dans le secteur des services (sensible aux salaires) commencent à décliner durablement. Si tel était le cas, de nouvelles baisses de taux seraient attendues.

mouette

Force est de constater qu’aujourd’hui, des deux côtés de l’Atlantique, nous avons atteint des sommets.»

Mais surtout, nous observerons avec beaucoup d’attention ce qui se passe de l’autre côté de l’Atlantique. La politique de taux d’intérêt de la BCE tiendra principalement compte des données économiques aux États-Unis et de la politique monétaire de la banque centrale américaine, la Fed, qui en résultera.

Politique de miroir

Actuellement, la Fed maintient un taux de dépôt compris entre 5,25% et 5,50%, contre 4% pour la BCE (qui devrait donc passer à 3,75% à partir de juin). La BCE voudra à tout prix contrôler cet écart de taux. Si l’écart se creuse, l’euro pourrait en effet se déprécier davantage par rapport au dollar. Déjà, la parité euro/dollar, où 1 euro vaut exactement 1 dollar, est en vue. Ce serait, sauf une courte période en 2022, la première fois depuis 2002. Au plus fort, en 2008, un euro valait plus d’un dollar et demi. Au début de cette année, on touchait encore environ 1,10 dollar pour 1 euro.

L’investissement se fait aussi à travers les matières premières

Un dollar structurellement plus fort que l’euro rend les importations plus coûteuses pour l’Europe, avec des pressions inflationnistes à la hausse. C’est exactement ce que la BCE veut éviter. En plus de surveiller attentivement les chiffres macroéconomiques en Europe, les économistes de la BCE suivront donc de près les actions de leurs homologues de la Fed. Il semble que la BCE adoptera une politique miroir et se contentera pour l’instant d’une seule baisse de taux, tant que la Fed n’assouplira pas progressivement sa politique de taux. Par ailleurs, la Fed se réunira également en juin pour discuter de la politique des taux, quelques semaines après la BCE. Une rencontre qui sera suivie avec une attention particulière en Europe…

Quoi qu’il en soit, force est de constater qu’aujourd’hui, des deux côtés de l’Atlantique, nous avons atteint des sommets. Ce n’est pas négligeable dans le contexte des quelque 22 milliards d’euros d’économies qui seront disponibles à partir de septembre, lorsque les obligations d’État à un an arriveront à échéance. Il est important que les épargnants et les investisseurs évitent le piège des taux à court terme élevés. Un taux à court terme attractif peut conduire, compte tenu de la baisse des taux amorcée et qui devrait se poursuivre l’année prochaine, à devoir réinvestir à un taux inférieur à l’échéance. Il est donc recommandé de se diversifier en fixant les placements de trésorerie sur différentes maturités pour répartir l’exposition aux taux, mais aussi de rechercher des sources de rendement à long terme dans les segments actions et obligations.

 
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