La communauté innue de Uashat mak Mani-utenam, sur la Côte-Nord, se prépare à recevoir les premiers pêcheurs à la pourvoirie Moisie-Nipissis, détruite par les flammes l’été dernier. Un an après les incendies de forêt dévastateurs, le choc initial s’estompe et l’arrivée imminente des clients, parmi les décombres des vieux bâtiments, redonne de l’espoir.
En juin 2023, le feu numéro 172 s’est précipité vers le sud, dévorant sur son passage de nombreux chalets, un Shaputuan ainsi que la majorité des bâtiments de la pourvoirie, joyau des Innus de la région.
Elle est au cœur du territoire traditionnel des Innus de Uashat mak Mani-utenam. C’était vraiment un lieu symbolique.
La pourvoirie innue Moisie-Nipissis avant et après le passage des flammes. (Photo d’archives)
Photo : Avec l’aimable autorisation d’Anne Rock et ITUM
C’était bien plus qu’une pourvoirie, c’était une fierté d’avoir ce bel endroit paradisiaque en plus d’avoir des succès de pêche impressionnants.
dit André Michel.
L’eau de la rivière Moisie coule à flots depuis les incendies dévastateurs de l’été 2023, mais à quelques jours du premier casting de la saison, le conseil de bande est toujours en négociations avec les compagnies d’assurance afin de reconstruire ce qui a été détruit.
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André Michel indique que les clients seront transportés par hélicoptère vers les différents sites de pêche.
Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-Mckenzie
2024, mais au rythme où avance le dossier, cela se fera peut-être en2025. Cela prendra au moins un an ou deux », « texte » : « La reconstruction était prévue pour l’automne 2024, mais au rythme où avance le dossier elle se fera peut-être en 2025. Il faudra au moins un an ou deux”}}”>La reconstruction était prévue pour l’automne 2024, mais au rythme où avance le dossier elle se fera peut-être en 2025. Cela prendra au moins un an ou deux.
estime le directeur de l’environnement et du territoire de ITUM. Malgré tout, André Michel constate que les préparatifs avancent bien.
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Un campement temporaire sera aménagé à l’endroit où se trouvait le bâtiment principal de la pourvoirie Moisie-Nipissis.
Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-Mckenzie
La majorité des clients seront hébergés dans des hôtels à Sept-Îles puis héliportés vers les sites de pêche. Par contre, nous installerons toujours des tentes prospecteurs sur place pour ceux qui souhaitent être hébergés ici, sur le site de l’ancien camp.
explique ce dernier.
En plus des tentes, le conseil de bande prépare un tipi et un Shaputuan. L’homme qui a vu fumer les cendres de la pourvoirie, Jimmy McKenzie, a construit la structure.
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Jimmy McKenzie est ravi de participer à la reconstruction de la pourvoirie Moisie-Nipissis.
Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-Mckenzie
Tout était carbonisé. Je pense qu’il faut repartir de zéro, donc il ne faut pas abandonner pour tout remettre en place
il insiste.
Promouvoir la culture innue par la pêche
La rivière Moisie, Autoroute
vers le Nitassinan des Innus, est un lieu riche en histoire et en culture. Pour le guide de pêche de la pourvoirie Moisie-Nipissis et fondateur de l’entreprise de vol Kanataut Fish, Dan-George Fontaine, les sorties de pêche sont l’occasion de transmettre les valeurs innues.
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La pourvoirie Moisie-Nipissis est située à l’intersection des deux rivières.
Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-Mckenzie
Il est important que les visiteurs sachent où ils vont. À la pourvoirie, la culture innue est très présente, alors je raconte des histoires en plus de leur montrer comment respecter le saumon.
dit celui-ci.
Il précise que les visiteurs, souvent allochtones québécois et américains, apprécient cette initiative qui démontre le caractère unique de la pourvoirie Moisie-Nipissis.
Avec les informations de Renaud Chicoine-McKenzie
