«Je regarde plutôt le prix au kilo pour ne pas me faire arnaquer»

Dans notre rubrique « Au frigo », les lecteurs partagent avec nous comment ils mangent et combien cela leur coûte chaque mois. Pour ce premier épisode, nous nous rendons chez Sophie, 41 ans, mariée et mère de quatre enfants.

Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es. Pour notre toute nouvelle rubrique simplement intitulée « Dans le réfrigérateur de… », des lecteurs de tous âges, et aux revenus différents, ouvrent la porte de la cuisine des enfants et de leur réfrigérateur.

Organisation, budget, courses, partage des tâches en couple, inflation et écologie : vous saurez tout ce qui se passe dans un foyer différent, chaque semaine.

Aujourd’hui, c’est Sophie qui a accepté de nous montrer son frigo et de partager avec nous son organisation.

  • Prénom : Sophie
  • Âge : 41 ans
  • Lieu de résidence : Paris
  • Personnes vivant sous le même toit : 6 — 2 adultes et 4 enfants de 12 et 10 ans et des jumeaux de 2 ans et demi.
  • Revenu du ménage : 10 000 € mensuel
  • Quel est ton métier : elle est journaliste, et lui est chef d’entreprise dans l’événementiel
  • Budget d’achat mensuel : environ 1200€
  • Spécificités alimentaires : Ils ne mangent pas de porc
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L’organisation de Sophie pour ses courses

Sophie nous explique qu’elle achète régulièrement les mêmes groupes alimentaires, chaque semaine, pour elle, son mari et surtout ses quatre enfants de 12 et 10 ans, et ses jumeaux de 2 ans et demi :

Chaque semaine, j’achète forcément des fruits et légumes frais, car ils partent très vite. Les légumes que vous trouverez toujours dans mon frigo sont les carottes, les courgettes, les tomates (quand c’est la saison). Pour les fruits, ce sont forcément les pommes, les kiwis et les bananes.

J’achète tous les fruits et légumes bio. J’achète aussi beaucoup de yaourts, car avec quatre enfants à la maison, ça va très vite. Je peux avoir 10 yaourts épuisés par jour !

Je dois aussi acheter beaucoup de collations pour les enfants. J’aimerais bien l’éviter, mais il est difficile de laisser passer les biscuits industriels.

J’achète des Petits Écoliers, des pains au lait et du chocolat bio. Parfois je fais des gâteaux, mais ils partent tellement vite que je me demande si ça vaut le coup.

Aussi, comme mes enfants (les deux plus grands) sont parfois seuls à déjeuner le mercredi, j’achète des choses toutes faites et pas trop catastrophiques, comme des Pastabox. Sinon, je leur fais parfois des sandwichs le matin avant d’aller travailler, et c’est des sandwichs-frites.

Lorsqu’il s’agit de marques de distributeurs, Sophie vise le moins cher et le plus pratique pour elle. Elle n’hésite pas à se faire livrer ses courses, pour des raisons d’organisation :

Je m’approvisionne chez Leclerc toutes les deux semaines et je me fais livrer. Pour quoi ? Parce que c’est objectivement le moins cher. Et j’ai pu constater des différences de prix considérables avec Franprix et Auchan, qui est pourtant rattaché à mon immeuble. Mais le ravitaillement dure de moins en moins.

Je me le fais livrer pour des raisons d’organisation. Je n’ai absolument pas le courage d’aller parcourir les rayons des supermarchés le week-end. Il y a trop de choix, ça me fait peur ! Mais frais de livraison : 11,90 euros.

De plus, vous devez vérifier soigneusement que vous recevez tous les produits commandés et qu’il n’y a pas d’erreurs. Se pose également le sujet des dates de péremption pour la viande, qui sont souvent proches. Du coup, je me fige presque automatiquement. Et les compotes en courges bio sont objectivement bien moins chères qu’ailleurs.

Pour les fruits et légumes, je vais chez Naturalia, et à La Récolte, une épicerie bio en face de chez moi. Je vais aussi beaucoup à Picard, au moins une fois par semaine. Je trouve que les produits sont de qualité et les prix sont corrects.

Je passe aussi par Amazon pour les produits d’entretien, le lait de croissance de mes jumeaux, leurs céréales, etc. Pour cette partie, je reçois environ 100 € chaque mois.

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Les modes de consommation de Sophie et de sa famille

Sophie nous explique comment elle sélectionne les produits qu’elle met dans son panier :

Je choisis de préférence des marques distributeurs bio pour les yaourts par exemple. Je privilégie les marques distributeurs pour les produits de base comme le riz, le sucre, etc. Je suis très vigilant sur le prix au kilo des produits, ce que je ne faisais pas auparavant.

J’ai arrêté d’acheter des produits trop chers comme des tranches de fromage prédécoupées comme le Leerdammer, ou même du beurre dans un sachet en plastique. J’ai aussi l’ambition de râper mon propre fromage.

J’ai une commande d’aliments prédéfinis chez Leclerc et ça ne varie pas beaucoup.

Sophie essaie d’incorporer de nombreuses légumineuses dans ses menus :

Je fais des lentilles au moins une fois par semaine en salade, et j’essaie aussi de cuisiner du boulgour. Personne n’aime le quinoa chez moi ! Je propose également de l’avocat aux enfants, au moins une fois par semaine.

J’aimerais faire plus d’œufs, mais ils ne les aiment que à la coque. Et en plus, le dimanche soir, c’est œufs durs ! Je fais aussi une grosse salade de pommes de terre au thon et oignons rouges une fois par semaine, ils adorent ça.

Lors de l’achat de ses produits, Sophie privilégie autant que possible le bio :

J’achète autant que possible bio, plus que local. Ce qui me fait flipper, ce sont les pesticides, donc je fais très attention. Je préfère le bio au local, je sais, c’est un peu égoïste.

Je suis consciente que cela a un coût, mais je ne pourrais pas offrir une pomme non biologique à un de mes enfants. J’achète aussi beaucoup de surgelés bio chez Picard, qui propose une gamme très large. Cela peut aller des petits pois, à la ratatouille, en passant par les pommes de terre sautées.

Concernant la consommation de produits animaux, Sophie nous explique son organisation :

Nous ne mangeons pas de charcuterie pour des raisons religieuses. Par contre, j’achète des tranches de dinde sous vide, sans nitrite. Environ quatre à cinq paquets par mois.

Côté viande, je commande généralement du bœuf haché chez Leclerc, deux paquets de 500 g. Je l’utilise pour faire des lasagnes ou des boulettes de viande. En plus, je vais chez le boucher toutes les 2 semaines environ et j’achète pour 50 € de viande. J’y vais aussi parfois le vendredi soir pour acheter un poulet rôti.

Nous mangeons de la viande 3 à 4 fois par semaine en moyenne. Les adultes (mon mari et moi), je ne dirais pas plus de deux fois, mes garçons de 10 et 12 ans, quatre fois, et pour les jumeaux, on alterne leur consommation de protéines, donc je dirais 3 à 4 fois aussi. Je prépare des nuggets pour les enfants une fois par semaine.

Je regrette de ne pas avoir mangé assez de poisson. Je pense que nous nous limitons à une ou deux fois par semaine. Soit je fais du poisson pané, que je choisis le plus riche en poisson, soit des darnes de saumon, soit du saumon fumé. Souvent le mercredi, c’est bagel au saumon fumé. Je ne sais pas bien cuisiner le poisson.


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En théorie, 1 Français sur 2 est prêt à réduire la viande. Mais en pratique…

Gestion des repas et livraisons

Sophie est celle qui cuisine pour toute sa tribu. Une sacrée charge mentale, comme elle l’explique :

C’est essentiellement moi, la mère, qui assume au quotidien cette joyeuse tâche. Je m’occupe de penser aux courses et j’en fais beaucoup. Je pense aussi aux menus.

Mon mari fait aussi les courses, mais c’est souvent à ma demande. Je suis aidée par ma nounou, qui prépare les repas du soir trois fois par semaine, et je lui note tout ce qui doit être fait. C’est une vraie charge mentale, je commence vraiment à manquer d’inspiration.

Mais Sophie commande aussi des repas en livraison, pour se soulager :

Nous sommes livrés au moins une fois par semaine. Car la vérité est que le soir, nous nous concentrons sur l’alimentation des enfants, puis sur le coucher. Et puis on pense à nous, et on se demande ce qu’on va pouvoir manger ! Et quand les restes ne sont pas très convaincants, on commande : sushi, vietnamien, poke… C’est très relaxant.

En général, les enfants se plaignent lorsqu’ils voient que nous avons commandé.

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Alimentation et budget

Concernant ses « envies alimentaires » et les aliments dont elle a du mal à se passer, elle nous explique :

C’est le printemps, j’achète beaucoup de fruits rouges, et les bio coûtent cher. Mais dommage, tout le monde l’adore !

Pour ma part, je ne peux pas me passer du jus d’orange le matin, du café bien sûr et du chocolat. Nous avons une très grande consommation de chocolat en famille !

Je suis aussi une grande fan des yaourts grecs Mavro matis, ce sont les seuls que j’aime. Si quelqu’un me les mange, je le tuerai !

Je vais parfois chez Monoprix où je peux acheter des fromages coupés au rayon fromages, ou du poisson frais.

J’achète du Nutella de temps en temps. Les enfants ont droit au petit-déjeuner, mais uniquement le week-end. Comme je suis psychorigide !

Concrètement, Sophie détaille ce qu’elle dépense chaque mois en courses alimentaires pour sa famille :

Une louche, je dirais 450 € chez Leclerc, 100 € chez Picard, 300 € pour les fruits et légumes frais, 100 € chez le boucher, 150 € chez Auchan et 100 € chez Amazonavec des produits pour bébé et d’entretien.

Certains produits de nettoyage sont moins chers sur Amazon. Mention spéciale au liquide vaisselle L’arbre vert !

Au total, j’ai eu 1100 ou 1200 € pour une famille de quatre enfants. Mais cela peut être plus ! De toute façon, le frigo n’est jamais plein.

Inflation et pouvoir d’achat pour une famille de six personnes

Sophie se rend compte que l’inflation a impacté son pouvoir d’achat :

Je regarde plutôt le prix au kilo pour ne pas me faire arnaquer, et je suis passé aux yaourts sans marque. J’ai commencé à commander du Leclerc, car c’est objectivement moins cher. Et je limite les gâteaux industriels.

Elle explique également comment la parentalité a modifié le contenu de son panier :

Les courses se font évidemment en pensant aux enfants. On achète beaucoup de produits frais, des yaourts, des desserts, des fromages, et c’est pour eux.

Nous achetons de la viande, ce que nous ferions moins si nous étions deux. Mes deux jumeaux sont désormais propres, mais le budget couches a été conséquent pendant 2 ans. J’ai un gamin de 12 ans qui a tout le temps faim, et je me dis que si les autres suivent son chemin, le budget nourriture risque d’exploser encore plus.

Impact écologique sur le contenu du panier

Nous avons demandé à Sophie si l’accent mis sur l’inflation et l’écologie influencerait davantage ses choix alimentaires à l’avenir, et sa réponse a été claire :

Oui clairement. Il y a quelques années, cela ne me dérangeait pas de manger des tomates en novembre, maintenant c’est impensable. Personnellement, j’aimerais arrêter de manger de la viande et trouver des alternatives pour ma famille. Mais j’ai l’impression que c’est quand même très compliqué de cuisiner végétarien. Et mes fils veulent de la viande. Désolé Sandrine Rousseau.

Je souffre de l’inflation, mais nous avons la chance de gagner décemment notre vie. Alors oui, on se plaint, mais en soi, cela ne change pas notre façon de consommer.

Mais ce que je ne supporte plus, c’est le gaspillage. J’essaie de jeter le moins de nourriture possible. Et je trouve toujours des idées pour cuisiner les restes.

Merci à Sophie de partager son frigo avec nous !

Rappel d’utilité publique

N’oubliez pas, dans les commentaires, que les personnes qui participent à la chronique sont susceptibles de vous lire. Merci de rester gentil.


 
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