un groupe d’une dizaine de coureurs tente de s’échapper, à suivre en direct de la 19e étape

Le très beau Giro des Soudal-Quick Step

Avec un effectif hétéroclite, l’équipe belge a réalisé un excellent Tour d’Italie. Trois victoires déjà, dont la deuxième de Tim Merlier à Padoue, est un signal d’émulation envoyé à la sélection qui participera au Tour.

Une victoire la première semaine, une autre la troisième : Tim Merlier a bien géré les étapes de montagne pour « survivre » dans ce Giro. -Actualités photo




Par Stéphane Thirion

Publié le 23/05/2024 à 19h09

La transformation de Soudal-Quick Step vers le statut d’équipe de Grand Tour au détriment de sa spécialité légendaire, les classiques, s’observe également sur le Tour d’Italie et sans Remco Evenepoel. Car en constituant une sélection éclectique, avec un sprinteur comme Tim Merlier, un aventurier comme Julian Alaphilippe et un élément régulier comme Jan Hirt pour un éventuel classement général, l’équipe belge n’allait pas non plus au Giro avec une machine de guerre comme Ineos ou ÉMIRATS ARABES UNIS. Au final, même si la course est loin d’être terminée, le bilan est très satisfaisant pour l’équipe de Patrick Lefevere.

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Deux victoires pour Tim Merlier, série en cours, une autre bien méritée pour le vaillant Julian Alaphilippe, qui devrait recevoir le prix « Super combatif » à l’issue du Giro et une dixième place au classement général pour Jan Hirt, qu’il a réussi tout seul à se maintenir à ce niveau derrière les grands noms : le résultat de l’examen penche vers une grande distinction car il n’a pas été gagné d’avance. Il met également fin aux critiques concernant l’érosion potentielle du « Wolfpack ». Au contraire, nous avons perçu une solidarité « very Quick Step » dans ce groupe hétérogène où personne ne se coupe l’herbe sous le pied.

Les enseignements intéressants concernant l’équipe belge, sa complémentarité par exemple, arrivent à point nommé pour consolider la sélection qui arrivera au Tour de France via le Dauphiné pour les uns, via le Tour de Suisse pour d’autres. Car les élus du Tour ne sauront en aucun cas décevoir par rapport à leurs amis du Giro. Une sorte d’émulation a pris forme au sein du Boot.

L’enthousiasme suscité par le Tour d’Italie se reflétera inévitablement dans les hommes choisis pour se rendre à Florence aux côtés de Remco Evenepoel. Un Tour où Tim Merlier aurait aimé participer, compte tenu des potentiels sprints massifs attendus lors de la Grande Boucle. Le Flandrien n’a jamais émis de critiques ni exprimé sa frustration face à cette situation, comprenant parfaitement le choix de Patrick Lefevere de tout miser sur Remco Evenepoel. Et toujours, Merlier a saisi chaque opportunité qui lui était offerte avec détermination, concentration et sang-froid. Neuf victoires, d’ailleurs épinglées tantôt sur une course par étapes, tantôt sur des courses d’un jour comme le Grand Prix de l’Escaut : Merlier a déjà rempli son contrat pour la saison 2024 et il ne s’arrêtera pas en si bon chemin.

Son immense mérite est double : il a survécu aux monstrueuses étapes de montagne où un gabarit comme le sien a dû s’accrocher au courage pour ne pas choisir la voie la plus simple, celle de l’abandon. Puis, sans remettre en cause son poisson pilote Bert Van Lerberghe, il a battu Jonathan Milan sur son terrain, tandis que le maillot cyclamen déroulait son emballage avec le soutien de personnalités comme Consonni, Stuyven et Theuns ! L’Italien s’est perdu dans le sprint de Padoue, ce qui lui a coûté de l’énergie pour battre Merlier, qui a manœuvré habilement, comme à son habitude.

Match nul 3-3 à Rome dimanche ?

« Les gens me demandent pourquoi je ne prends pas le volant de Milan, mais je n’aime pas me concentrer sur un autre sprinteur. Nous avons fait notre truc et nous ne pouvons que nous en féliciter, a déclaré le Flandrien. Toutes les victoires sont grandes, mais gagner deux fois ici est vraiment spécial. » Il ne restera plus qu’une possibilité aux sprinteurs, dimanche à Rome, dans un forfait royal qui permettrait au Belge d’égaliser à trois points avec Jonathan Milan ? « Ce serait très beau, mais pas facile ! Tout doit se mettre en place. Regardez ici, Bert Van Lerberghe est entré en contact avec un supporter à 2 kilomètres de l’arrivée, heureusement il pèse 85 kilos, sinon c’était une chute. Ensuite, Julian Alaphilippe a imposé un rythme tel qu’il était impossible d’aller plus vite. Nous avons toujours eu une bonne position. Je suis heureux de pouvoir ainsi récompenser les efforts de l’équipe. »

 
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