Ayant débuté dans les années 1980, le conflit entre Israël et le Hezbollah a repris violemment après l’assaut meurtrier du Hamas contre l’État juif le 7 octobre. En franchissant la « Ligne bleue » qui le sépare du Liban le 30 septembre, Israël a violé la souveraineté libanaise, pourtant garantie par l’ONU.
La « Ligne bleue » est une frontière non officielle qui s’étend sur environ 120 kilomètres entre le sud du Liban et le nord d’Israël, et donc entre le Liban et le plateau du Golan. Sur place, elle se matérialise à travers des fûts peints positionnés à intervalles réguliers.
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Frontière érigée par l’ONU
Il a été formé après des négociations supervisées par l’ONU entre le Liban et Israël pour confirmer, conformément à la résolution 425 du Conseil de sécurité de l’ONU, le retrait complet des forces israéliennes du sud du Liban, occupé depuis 22 ans.
La « Ligne bleue » délimite également une zone tampon établie suite à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies après le conflit israélo-libanais de 2006. Cette zone devrait être démilitarisée, à l’exception des 10 000 soldats de la FINUL chargés de surveiller et de maintenir la paix au Liban.
Une zone à haute tension
Cependant, plusieurs violations commises par Israël et le Hezbollah, soutenus par l’Iran et alliés du Hamas, ont fragilisé cette zone.
Depuis le 7 octobre, ces violations se produisent quotidiennement des deux côtés de la « Ligne bleue ». Le Hezbollah a intensifié ses attaques en lançant des roquettes et en menant des opérations contre les positions israéliennes. Le 30 septembre, l’État hébreu a fini par franchir la frontière terrestre pour attaquer directement les infrastructures du Hezbollah au sud du Liban.
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Plusieurs soldats de la paix ont été blessés lors d’opérations israéliennes à proximité des installations de la FINUL, provoquant un tollé international. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé à la Finul d’évacuer ses soldats, mais l’organisation onusienne a refusé et a annoncé mercredi “maintenir ses positions”.
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Un chemin contesté basé sur les frontières existantes
Avant la « Ligne bleue », d’autres frontières avaient déjà été tracées : la frontière de 1923 et la ligne d’armistice de 1949 – également appelée « Ligne verte ». Cette dernière, définie à la suite d’un accord entre la Palestine mandataire sous mandat britannique (devenue État d’Israël en 1948) et le Liban sous mandat français, est souvent considérée comme la frontière de référence.
La ligne d’armistice de 1949, établie sous les auspices de l’ONU après la guerre israélo-arabe de 1948-1949 entre les forces armées israéliennes et arabes, a servi de base au tracé de la « Ligne bleue ». Mais il a été adapté pour s’adapter au mieux à la situation sur le terrain.
Depuis qu’elle existe, la « Ligne bleue » a fait l’objet de nombreuses contestations de la part des intéressés car ceux-ci n’acceptent pas pleinement son tracé. Le Liban revendique 13 points sur son territoire, dont les fermes de Chebaa situées entre la Syrie et le plateau du Golan, annexées par Israël en 1981. Cette région n’était pas incluse dans les démarcations initiales de 1923 et est devenue une Source majeure de tensions entre les deux. pays.
D’autres zones sont également contestées, comme les collines de Kfarchouba.
Giulia Marta
