Ce que recommande le CESE – .

Ce que recommande le CESE – .
Descriptive text here

Présentation des résultats de l’avis du CESE intitulé «Jeunes NEET: quelles perspectives d’inclusion socio-économique?» » en présence de représentants des départements ministériels et des établissements publics, des instances nationales et internationales et des organisations de la société civile, le président du Conseil, Ahmed Reda Chami, a souligné que la problématique de l’intégration sociale et économique des jeunes suscite un intérêt croissant au niveau des principales orientations de la politique publique de l’État, notant qu’elle a été soulignée à de nombreuses reprises dans les Discours Royaux, en plus d’apparaître parmi les orientations stratégiques du nouveau modèle de développement et comme objectif transversal dans les mesures annoncées au gouvernement programme (2021-2026).

Élaboré dans le cadre d’une approche participative, cet avis s’inscrit dans la continuité des travaux menés par le Conseil sur les questions de jeunesse en mettant l’accent sur les jeunes dits NEET, une catégorie particulièrement vulnérable qui subit de multiples formes d’exclusion, en se tenant à l’écart du système éducatif, formation professionnelle et marché du travail, a-t-il déclaré.

Elle concerne 1,5 million de jeunes Marocains entre 15 et 24 ans, en marge du système d’éducation/formation et du marché du travail, a indiqué M. Chami, notant que cette catégorie risque d’être confrontée dans leur vie à trois ruptures décisives, la première de qui concerne les abandons scolaires entre le primaire et le secondaire collégial (plus de 331 000 élèves en moyenne chaque année) dus principalement à l’échec scolaire et aux difficultés d’accès aux établissements scolaires, notamment en milieu rural, ainsi qu’au déficit important en matière de formation professionnelle. à laquelle s’ajoutent d’autres obstacles socio-économiques qui amplifient les impacts (contraintes sociales, culturelles et familiales, mariage précoce des filles, enfants au travail, handicap, etc.).

La deuxième rupture intervient lors de la transition du système éducatif vers le marché du travail où les primo-demandeurs d’emploi, qui constituent près de 6 chômeurs sur 10, sont confrontés à plusieurs contraintes, au premier rang desquelles l’inadéquation de la formation avec les besoins du marché du travail. et l’efficacité encore limitée des services d’intermédiation en matière d’emploi, a-t-il expliqué, ajoutant que d’autres facteurs tels que la discrimination fondée sur le sexe et la charge des tâches domestiques pénalisent particulièrement les femmes qui représentent environ 73 % des NEET.

Le troisième a lieu entre deux emplois, suite à une perte d’emploi due aux aléas de la conjoncture économique et à la fragilité du tissu entrepreneurial ou à un arrêt volontaire de la carrière professionnelle de jeunes suite à des conditions de travail non décentes, conjuguées à une rémunération. des niveaux inadaptés à leurs profils et compétences, a-t-il poursuivi.

Sur la base de ce diagnostic et en vue de résoudre ce phénomène et d’accélérer l’insertion socio-économique de cette catégorie de jeunes, M. Chami a indiqué que le CESE recommande l’adoption d’une approche intégrée basée sur cinq axes, le premier des qui concerne le renforcement des capacités d’identification et de suivi des jeunes NEET à travers la création d’un système d’information national avec une version régionale pour l’identification et le suivi de leurs formations, qui regroupe des données croisées de sources multiples (RSU, statistiques relatives aux les secteurs concernés, etc.).

C’est aussi, a-t-il dit, la mise en place d’un écosystème plus large pour accueillir et orienter les jeunes NEET vers des options personnalisées répondant à leurs besoins spécifiques, en développant un réseau dense de points d’accueil, d’écoute et d’orientation s’étendant à l’ensemble des collectivités territoriales et régi par une charte unifiée. qui préciserait les rôles, les activités et la répartition des responsabilités entre les différents acteurs impliqués.

Selon lui, il s’agira également d’améliorer la qualité et l’efficacité des services et programmes d’intégration pour les jeunes NEET, en facilitant leur réintégration dans le système d’éducation ou de formation, en améliorant leur employabilité et en les aidant à trouver un emploi. opportunités d’emploi tout en établissant des arrangements contractuels appropriés avec le secteur privé ou le tiers secteur, en plus d’un accompagnement avant et après la création d’entreprise.

Le CESE recommande également la mise en œuvre de mesures préventives pour éviter que de nouvelles catégories de jeunes ne se retrouvent en situation NEET, en garantissant l’effectivité de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans, en mettant en place les mesures nécessaires de rétention et de réinsertion, avec de larges l’implication des parents et des parties prenantes concernées au niveau local ; en généralisant les écoles communautaires en milieu rural, tout en veillant à ce qu’elles renforcent leurs équipements et étendent la couverture des transports scolaires ; et en renforçant l’offre publique de formation professionnelle en milieu rural, en adaptant les spécialisations aux besoins de chaque région et de chaque territoire.

Il s’agira enfin d’établir un cadre de gouvernance, caractérisé par une cohérence et une complémentarité optimales entre les différents programmes, ainsi qu’une coordination continue et efficace entre les différentes parties prenantes concernées. M. Chami a également relevé que pour l’élaboration de cet avis, le CESE a initié une consultation citoyenne à travers la plateforme « Ouchariko », le nombre d’interactions ayant atteint 35.396, dont 1.266 réponses et 188 commentaires sur ses réseaux sociaux.

Partageant les principales conclusions de cette consultation, il a précisé que 83% des sondés déclarent avoir plusieurs jeunes NEET dans leur entourage, 61% estiment que les jeunes des zones urbaines sont les principaux concernés, 60% considèrent que les NEET sont des jeunes non diplômés. , 75% soulignent les difficultés inhérentes à l’insertion professionnelle et l’absence d’opportunités d’emploi, 60% considèrent que le décrochage scolaire conduit à cette situation, tandis que 78% ignorent l’existence de programmes publics ou d’initiatives de la société civile destinés à soutenir cette situation. catégorie de jeunes.

En termes d’actions à entreprendre pour faciliter l’insertion sociale et professionnelle des jeunes NEET, 67% des personnes interrogées placent en tête de leurs réponses la mise en place d’une politique publique intégrée ciblant cette catégorie, 64% recommandent de soutenir l’entrepreneuriat et le travail indépendant. , alors que pour 35% des répondants, il convient de favoriser leur intégration à travers les arts et le sport.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV 340 étudiants réunis pour une journée sur le thème du harcèlement
NEXT sur le tapis rouge, Judith Godrèche dénonce le silence imposé aux victimes de violences sexuelles