Inondations au Brésil | Le bilan s’élève à 100 morts, la pluie suspend les évacuations

(Porto Alegre) Le bilan des inondations sans précédent dans le sud du Brésil a atteint mercredi le cap des 100 morts, tandis que les opérations de secours dans la capitale régionale Porto Alegre ont dû être interrompues en raison de nouvelles pluies.


Publié à 11h44

Mis à jour à 16h25

Mauricio RABUFFETTI

Agence France-Presse

Dans l’État du Rio Grande do Sul, riche région agricole frappée toute la semaine dernière par des pluies torrentielles, l’urgence est toujours au secours alors que les scènes de désolation se succèdent : maisons inondées, routes impraticables et voitures submergées par de gigantesques boues.

L’heure est aussi au bilan du bilan humain, encore provisoire compte tenu du chaos sur place : 100 morts, 128 disparus, 372 blessés, selon la Défense civile.

Porto Alegre, la capitale régionale de quelque 1,4 million d’habitants, et plus de 400 localités ont été frappées par ces intempéries d’une violence exceptionnelle, chassant plus de 160 000 personnes de leurs foyers.

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PHOTO ANSELMO CUNHA, AGENCE FRANCE-PRESSE

Un bénévole utilise un bateau pour sauver un couple de personnes âgées, Roberto Rossi, 88 ans, et Carmelina Castro, 79 ans, d’une zone inondée.

Le fleuve Guaiba, qui a connu une crue historique allant jusqu’à 5,30 mètres, est tombé mercredi à 5,14 mètres, mais la situation reste très difficile.

Des bénévoles sont sortis le matin à bord de petites embarcations ou de jetskis pour sillonner les rues inondées et évacuer les habitants encore coincés par les eaux, mais aussi ceux qui rechignent à quitter leur domicile par peur des cambriolages.

Mais le ciel s’assombrit, le vent souffla et la pluie recommença à tomber, coupant court aux secours.

A proximité du stade de football inondé de l’équipe locale du Grêmio, où une zone de débarquement des évacués a été improvisée depuis le week-end, les volontaires ont dû entreposer leurs bateaux, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Sur le réseau social X, la mairie a demandé que « les bateaux engagés dans des opérations de secours suspendent temporairement leurs activités ». Elle a également évoqué « des vents dépassant les 80 km/h dans les heures à venir ».

Les autorités ont également appelé les victimes à ne pas tenter de rentrer chez elles, les habitations étant fragilisées par la montée des eaux.

Par ailleurs, « l’eau contaminée peut transmettre des maladies », a prévenu devant la presse Sabrina Ribas, porte-parole de la Défense civile.

Des barrages en danger

Une dizaine de jours après le début des pluies, l’odeur est nauséabonde à Porto Alegre en raison des volumes d’eau stagnante, qui ressemblent parfois à des décharges à ciel ouvert.

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PHOTO ANSELMO CUNHA, AGENCE FRANCE-PRESSE

À Porto Alegre

De la pluie est également attendue dans la région métropolitaine de vendredi à dimanche, accompagnée d’une baisse des températures.

Et dans le sud de l’État, les inondations devraient atteindre des « proportions graves » dans les prochains jours en raison du volume « colossal » d’eau tombant dans le Guaiba et d’autres rivières, a prévenu le site spécialisé MetSul Meteorologia.

Le gouvernement de l’État a activé le niveau d’urgence pour cinq barrages, dont deux présentent un « risque de rupture imminente ».

Après la fermeture de l’aéroport inondé de Porto Alegre, la base militaire de Canoas située à la périphérie accueillera des vols commerciaux pour le transport d’aide et de passagers voulant rejoindre le Rio Grande do Sul, a annoncé l’armée aérienne.

Parallèlement, de premiers bilans des dégâts matériels sont en cours d’établissement.

Près de 100 000 maisons ont été endommagées ou détruites et les dégâts économiques ont atteint 4,6 milliards de reais (environ 1,24 milliard de dollars canadiens), selon la Confédération nationale des municipalités.

Le Brésil n’est pas le seul pays de la région à subir le plus gros des événements météorologiques extrêmes.

L’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence des Nations Unies, a déclaré mercredi que le phénomène El Niño et le changement climatique d’origine humaine provoqueraient un nombre record de catastrophes environnementales en Amérique latine en 2023.

 
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