La NASA vous jette en toute sécurité dans un trou noir

Qu’est-ce que ça fait de tomber dans un trou noir ? Il existe de nombreux contenus en ligne qui répondent à cette question. La NASA y apporte sa contribution en publiant une vidéo à 360° d’une simulation de plongée dans la singularité. L’occasion d’assister à ce qui se passe dans ce voyage sans retour, en toute sécurité.

C’est une expérience que l’humanité ne vivra probablement jamais, et ce n’est pas pire : « tomber » dans un trou noir, c’est se condamner à une fin désastreuse. La force gravitationnelle qui s’y exerce aura pour effet d’étirer le corps du malheureux – un phénomène appelé spaghettification. En fin de compte, vous ne seriez qu’un mince flux de molécules.

Mieux vaut donc se tenir à bonne distance de l’horizon des événements. En effet, il constitue la surface autour du trou noir et un chemin de non-retour. Une fois cette frontière franchie, impossible d’échapper à la singularité. Même la lumière ne pourra pas s’échapper. C’est pourquoi ces trous sont noirs. Nous ne pouvons pas les voir directement.

Ces caractéristiques implacables ne nous empêchent cependant pas de réaliser un exercice de réflexion pour imaginer ce qui se passerait si nous entrions dans un trou noir. Il existe déjà des tonnes d’articles et de vidéos sur le sujet. Le film Interstellaire explore également ce problème, dépeignant une humanité dans une situation désespérée.

Plonger dans un trou noir avec vidéo 360°

C’est dans ce cadre que s’inscrit la contribution apportée le 6 mai par l’agence spatiale américaine. La chaîne YouTube du Goddard Space Flight Center a publié une vidéo simulant une plongée dans un trou noir. Une vidéo 360° (cette fonctionnalité existe depuis près de dix ans sur la plateforme), pour orienter le point de vue de la caméra.

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Une simulation qui ne s’est pas faite sur le coin d’une table. Elle a mobilisé un supercalculateur de la NASA, baptisé Discover. Ici, il a travaillé sur « un scénario dans lequel une caméra entre dans l’horizon des événements. » Habituellement, Discover travaille sur la simulation du climat – les sciences de la Terre étant au cœur des travaux de la NASA.

Le projet a généré environ 10 téraoctets de données, soit l’équivalent d’environ la moitié du contenu textuel estimé de la Bibliothèque du Congrès. », explique Goddard. Il ” a nécessité environ 5 jours de travail sur seulement 0,3 % des 129 000 processeurs de Discover. » Un ordinateur portable typique le ferait en une décennie.

Le trou noir simulé ici appartient à la classe des trous noirs supermassifs, dont la masse équivaut à 4,3 millions de fois la masse du Soleil – une étoile aussi massive que 330 000 planètes Terre – et le Soleil à lui seul représente 99 000 fois la masse de la Terre. Soleil. 86% de la masse du système solaire. Cela donne une bonne idée du mastodonte. Mais il y a pire.

En temps réel, la caméra mettrait environ 3 heures pour tomber dans l’horizon des événements. Mais, explique la NASA, « pour quiconque l’observerait de loin, il n’y arriverait jamais vraiment. À mesure que l’espace-temps se déforme de plus en plus à mesure qu’il s’approche de l’horizon, l’image de la caméra ralentit et semble se figer juste avant l’horizon. »

Mais ce n’est qu’une impression. ” Une fois que la caméra traverse l’horizon, sa destruction par spaghettification n’est plus qu’à 12,8 secondes ” se lever. ” De là, la singularité n’est qu’à 128 000 kilomètres. Cette dernière étape du voyage se termine en un clin d’œil », précise l’agence spatiale américaine.

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Le supercalculateur Discover. // Source : NASA/Pat Izzo

Cette simulation, qui souffre de certaines limites (Goddard avoue qu’elle ne fonctionne pas), » pour simplifier des calculs complexes “), offre au passage un point de comparaison avec le Sagittaire A*. Derrière ce nom se cache un trou noir, situé au centre de la Voie Lactée, notre galaxie. Et Sagittaire A* a une masse 4,3 millions de fois celle du Soleil.

Sagittaire A* a été très médiatisé en 2022, lorsqu’il a été possible de réaliser la première photo montrant le trou noir (mais il faut remonter à 2022 pour la première photo d’un trou noir). Une image qui a forcément suscité des interrogations, sur ce que l’on voit à l’écran ou sur la qualité du visuel.

La NASA a publié une autre vidéo, plus longue, qui sert de guide pour comprendre ce qui se passe dans la première – les explications sont en anglais, mais ne sont pas hors de portée. Pour ceux qui ont vu Interstellar, cela rappellera quelques souvenirs, s’ils ne peuvent pas s’y rendre : Sagittarius A* est à 26 673 années-lumière.

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Dans quel trou noir vaut-il mieux tomber ?

D’ailleurs, l’astrophysicien Jeremy Schnittman a répondu à une question qui vous préoccupe peut-être : si je tombe dans un trou noir, vaut-il mieux tomber dans un petit modèle ou dans une version supermassive ? On ne sait jamais, dans le cas où l’humanité quitterait le système solaire, ce qui n’est franchement pas acquis.

Si vous avez le choix, vous voulez tomber dans un trou noir supermassif. Les trous noirs de masse stellaire, qui contiennent jusqu’à environ 30 masses solaires, ont des horizons d’événements beaucoup plus petits et des forces de marée plus importantes, qui peuvent déchiqueter les objets qui s’approchent avant qu’ils n’atteignent l’horizon. »

Pour de plus amples
type="image/avif"> type="image/webp">>>Une représentation d'un trou noir. // Source</a> : Pixabay (photo modifiée)

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